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La consanguinité est le fruit de la reproduction entre deux individus apparentés, c'est-à-dire partageant un ou plusieurs ancêtres communsancêtres communs. Plus le lien de parenté est proche, plus elle est élevée. En effet, chaque individu possède sur ses chromosomes un allèle de son père et un allèle de sa mère. Le coefficient de consanguinité (noté F)) exprime la probabilité pour qu'un individu possède deux allèles identiques (homozygotie) par descendance. Pour deux cousins germains, F est par exemple de 1/16 (1/32 chances qu'un allèle soit issu d'un ancêtre commun + 1/32 chances que les deux allèles soient identiques)
Conséquences de la consanguinité
En augmentant la probabilité de porter des gènes identiques, la consanguinité favorise l'apparition de malformations congénitales, de maladies génétiques, de retard mental et augmente le risque de mortalité infantile. L'exemple le plus célèbre est celui de la dynastie des Habsbourg d'Espagne (entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle), où les multiples mariages consanguins ont entraîné notamment une malformationmalformation de la mâchoire et un grand nombre de décès prématurés. En France, les mariages consanguins sont interdits par la loi jusqu'au 3e degré, c'est-à-dire pour les mariages entre parent et enfant, entre un frère et une sœur (ou demi-frère et demi-sœur) et entre un oncle ou tante et sa nièce ou neveu.
Consanguinité et perte de biodiversité
Ce risque de consanguinité fait aussi peser un risque de perte de diversité génétique chez les espècesespèces à effectifs réduits, comme les races rares d'animaux domestiques ou les animaux sauvages vivant dans un habitat fragmenté. Une étude de 2018 a ainsi montré un taux de mortalité de 70 % parmi les lionceaux nés en captivité dans des zoos européens, ces lionceaux étant issus de seulement neuf représentants de l'espèce originaires de l'Inde. C'est pourquoi on essaye généralement de réintroduire des spécimens avec un patrimoine génétique différent lors des programmes de conservation.