Le pyrocumulonimbus est un nuage formé par un incendie de forêt de grande ampleur. Sous l'effet de la chaleur intense dégagée par le feu et de l'évaporation issue des plantes brûlées, la condensation donne naissance à un nuage chargé avec des particules de fumée et de suie issues de la combustion. Lorsque l'atmosphère est suffisamment instable et humide, les fumées sont aspirées vers le haut pour former un énorme panache de couleur grise, brune ou noire.
Pyro-cumulonimbus clouds have developed to altitudes over 16km in East #Gippsland this afternoon. These fire-induced storms can spread fires through lightning, lofting of embers and generation of severe wind outflows #VicWeather#VicFirespic.twitter.com/gZN6sC7meU
— Bureau of Meteorology, Victoria (@BOM_Vic) December 30, 2019
Un pyrocumulonimbus se forme sous l’effet d’un incendie de forêt d’une très forte intensité, comme ici en Australie le 30 décembre 2019.
Le pyrocumulonimbus, un phénomène rare
En raison de leur température élevée et de la surabondance de particules fines, le pyrocumulonimbus possède une faible capacité à générer des précipitations. Au contraire, il peut provoquer des orages secs et ainsi déclencher d'autres incendies. Son ascension est favorisée par le rayonnement solaire, qui en réchauffant les particules de suie provoque un courant chaud ascendant. Une fois dans la haute atmosphère, ces nuages peuvent persister pendant plusieurs mois en l'absence de pluie et se disperser sur de grandes étendues en occultant la lumière du Soleil. Les chercheurs estiment ainsi que les pyrocumulonimbus ont la capacité de refroidir le climat sur une longue période, comme c'est le cas lors de l'éruption d'un volcan.
Identifiés au début des années 2000, les pyrocumulonimbus ne sont toutefois pas reconnus officiellement dans l'Atlas international des nuages publié par l'OMM (Organisation météorologique mondiale), car il s'agit d'un phénomène rare.