au sommaire


    L'histoire du rhinocérosrhinocéros blanc du Nord peut paraître triste comme elle peut être porteuse d'espoir. Cette espèceespèce est fonctionnellement éteinte, ce qui veut dire que les individus restants ne peuvent pas se reproduire et, en effet, les deux représentantes encore en vie au sein de la réserve kenyane Ol Pejeta, Fatu et sa mère Najin, sont des femelles. 

    Heureusement, les scientifiques ont prélevé et conservé des gamètesgamètes mâles lorsque ceux-ci étaient encore en vie, le dernier, Sudan, s'étant éteint en 2018. Ils les utilisent maintenant pour féconder in vitro des œufs qu'ils prélèvent sur les deux femelles, ayant ainsi réussi à recréer neuf embryons. Dernièrement, ils ont annoncé en avoir créé trois nouveaux, arrivant à un total de douze. Depuis 2019, les scientifiques ont récolté 80 ovocytesovocytes, mais les embryonsembryons viables sont tous issus de Fatu. Les gamètes de Najin, qui n'est plus toute jeune, sont moins nombreux et de moins bonne qualité. Les scientifiques ont donc pris la décision de ne plus en prélever sur elle.

    La prochaine étape est de transférer les embryons pour permettre une gestationgestation, ce qui devrait se faire d'ici la fin de l'année. Les deux femelles sont incapables de mener une grossessegrossesse à terme à cause de problèmes de santé. C'est pourquoi les scientifiques auront recours à des mères porteuses sélectionnées dans des populations de rhinocéros blanc du Sud, l'autre sous-espècesous-espèce du rhinocéros blanc, dont il reste environ 18.000 individus dans le monde.


    Opération FIV pour les rhinocéros blancs du Nord

    Article d'Éléonore SoléÉléonore Solé, publié le 19 janvier 2021

    Chez les rhinocéros blancs du Nord, aucun mâle n'est en vie. Seules deux femelles, Fatu et Najin, foulent le sol du Kenya. Âgées d'une trentaine d'années, ces dernières ne sont plus en âge de procréer ou d'être inséminées artificiellement. Un consortium international de scientifiques et d'associations a mis en place une stratégie pour sauver cette sous-espèce des rhinocéros blancs de l'extinction. Elle repose sur trois piliers : la récolte d'ovocytes chez Fatu et Najin, une technique avancée de procréation in vitroin vitro avec des spermatozoïdesspermatozoïdes de rhinocéros blancs décédés, et l'insémination de femelles rhinocéros blancs du Sud, la seconde sous-espèce.

    En attendant que ces femelles de cette sous-espèce du Sud soient dans une bonne période de leur cycle de reproduction propice à l'insémination, le consortium s'évertue à concevoir des embryons viables. Trois étaient déjà conservés. Deux nouveaux viennent de les rejoindre ! Une nouvelle pleine d'espoir qui suscite tout de même une interrogation : la pérennité d'une espèce repose sur sa diversité génétiquegénétique, et un taux élevé de consanguinité n'est pas de bonne augure. Dans ces conditions, une progéniture issue uniquement de deux femelles pourra-t-elle assurer la survie des rhinocéros blancs du Nord ?


    Les ovules de deux dernières rhinocéros blancs du Nord ont été collectés

    Article de Julie KernJulie Kern, publié le 28 août 2020

    Les scientifiques de la réserve Ol Pejeta, au Kenya, ont mené une opération de la dernière chance avec succès. Ils sont parvenus à récolter des ovulesovules chez les deux dernières femelles rhinocéros blanc du Nord, Fatu et Najin. Au total, 10 ovules ont pu être récupérés. Âgées d'une trentaine d'années, ces dernières ne sont plus en âge de procréer ou d'être inséminées artificiellement. Leurs ovules seront donc fécondés par le spermesperme du dernier rhinocéros blanc du Nord mâle, récolté avant sa mort en mars 2018, et transférés chez une femelle rhinocéros blanc du Sud. La sous-espèce du Sud compte encore plusieurs milliers d'individus contrairement à celle du Nord.

    Les scientifiques de la réserve kenyane ne ménagent pas leur peine pour sauver cette espèce au bord de l'extinction. Le rhinocéros blanc du Nord a complètement disparu à l'état sauvage, et les deux femelles Fatu et Najin sont surveillées constamment par des gardes armés pour les protéger des braconniers. Avec cette mission presque désespérée, les scientifiques du parc, qui se battent pour que l'espèce ne disparaisse pas dans l'indifférence, espèrent recréer ainsi une horde de cinq rhinocéros blanc du Nord afin de pouvoir les relâcher dans la nature et les faire vivre à l'état sauvage. L'année dernière, des ovules avaient été récoltés chez les mêmes femelles. Il en résulte trois embryons viables qui sont conservés avant d'être implantés chez une autre femelle.

     

     

     

    Logo WhatsApp

    Suivez Futura sur WhatsApp et Google Actualités
    pour ne rien rater de l’actualité sciences & tech !

    Logo Google Actualités