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Une raie pastenague de l'Aquarium&Shark Lab ECCO en Caroline du Nord est actuellement en gestationgestation alors qu'aucun mâle de son espèceespèce ne partage son bassin. Tout a commencé au mois de septembre quand le personnel de l'aquarium d'Hendersonville s'inquiétait du renflement que présentait Charlotte - c'est son prénom. Après des examens médicaux, il s'est avéré que la femelle était en gestation...
À gauche, la raie Charlotte et à droite, échographie qui montre sa gestation. © Aquarium & Shark Lab by Team ECCO
Comment expliquer cette gestation ?
Selon les chercheurs, deux hypothèses pourraient expliquer ce phénomène inédit et a priori impossible. Premier cas de figure envisageable : la parthénogenèseparthénogenèse, c'est-à-dire une reproduction sexuée monoparentale sans qu'aucun accouplementaccouplement n'ait lieu, un phénomène extrêmement rare où l'ovuleovule se divise sans avoir été fécondé.
Deuxième théorie qui intrigue encore plus les scientifiques : un accouplement interspécifique. Charlotte se serait ainsi acoquinée avec une autre espèce de son aquarium, très certainement un jeune requin bambou à tâches blanches, comme le suggèrent les marques de morsuresmorsures apparentes sur ses nageoires, typiques lors de la reproduction des requins. La période de gestation des raies pastenaguesraies pastenagues étant généralement de trois à quatre mois, les spécialistes attendent impatiemment la naissance de jusqu'à quatre petits, afin d'étudier leur ADNADN. Cela permettra de confirmer ou non cette hypothèse d'hybridation entre deux espèces de poissons cartilagineux que sont le requin et la raie, et ainsi améliorer les connaissances sur les liens que partagent ces « cousins » Elasmobranches.
