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    Le syrphe ceinturé. C'est l'un des syrphes que l'on rencontre le plus dans nos jardins. Rayé de jaune et de noir, il ressemble à une abeille. Mais il n'a pas de dard. Il fait partie du même ordre que les mouches. Et ce qu'il a de particulier, c'est qu'il y a plus de 70 ans déjà, des ornithologuesornithologues ont remarqué qu'il migre à travers les Pyrénées.

    La migration des insectes, une merveille de la nature

    Des travaux menés par des chercheurs de l'université d'Exeter (Royaume-Uni) le confirment aujourd'hui. Dans la revue Proceedings of the Royal Society B, ils expliquent comment ils ont compté les insectesinsectes qui passent chaque année le col de Bujaruelo, un col de seulement 30 mètres de large entre deux sommets des Pyrénées. Et ce qu'ils ont observé est étonnant. « Les syrphes ceinturés voyagent du nord de l'Europe jusqu'au sud de l'Espagne - voire plus loin - pour y passer l'hiverhiver. Certains jours, le nombre de ces insectes dans le col dépasse largement les 3 000 individus par mètre et par minute ! Voir autant d'insectes se déplacer délibérément dans la même direction en même temps est véritablement l'une des grandes merveilles de la nature », rapportent les chercheurs.

    Les chercheurs estiment qu’en raison de la crise climatique et de la perte d’habitat, les insectes migrateurs pourtant essentiels sont en déclin. © Just Bella, Adobe Stock
    Les chercheurs estiment qu’en raison de la crise climatique et de la perte d’habitat, les insectes migrateurs pourtant essentiels sont en déclin. © Just Bella, Adobe Stock

    La migration des insectes, cruciale pour la planète

    Au total, ils ont compté que plus de 17 millions d'insectes chaque année par le seul col de Bujaruelo, à la frontière entre la France et l'Espagne. De quoi suggérer que des milliards d'insectes traversent les Pyrénées chaque année, ce qui en fait un lieu clé pour de nombreuses espècesespèces migratrices. Pas moins de 90 % seraient des mouches. Et alors que la migration des libellules et des papillons est bien plus connue, ceux-ci ne représenteraient pas plus de 2 % du nombre total d'insectes à traverser les Pyrénées pour l'hiver.

    Les chercheurs soulignent que près de 90 % de ces insectes étaient des pollinisateurs et, en migrant, ils déplacent le matériel génétiquematériel génétique sur de grandes distances entre les populations végétales, améliorant ainsi la santé des plantes. Certains insectes étaient des espèces nuisibles, mais beaucoup étaient des contrôleurs antiparasitaires. Notamment les syrphes qui peuvent manger les puceronspucerons pendant leur stade larvaire. Beaucoup jouent aussi un rôle dans la décomposition et tous transportent des nutrimentsnutriments tels que le phosphorephosphore et l'azoteazote sur de longues distances, ce qui pourrait être important pour la santé des sols et la croissance des plantes.

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