« Les insectes pollinisateurs sont des éléments clés pour l’ensemble de la biodiversité », démontre Colin Fontaine, écologue au CNRS. Ils sont importants, voire indispensables à la reproduction de nombreuses plantes dont dépendent des animaux, directement ou indirectement. S’ils disparaissaient, cela serait une catastrophe, conclut le chercheur.

Les plantes à fleurs, ou angiospermes, dépendent largement des insectes pour la pollinisation et donc pour leur reproduction. Même si le vent et d’autres animaux rendent aussi ce service aux plantes, les insectes jouent un rôle important pour de très nombreuses espèces.

Avec près de 300.000 espèces, réparties sur tous les continents, les angiospermes représentent aujourd’hui la majeure partie des plantes terrestres. Elles sont à la base des chaînes trophiques, explique Colin Fontaine. En d’autres termes, elles récupèrent l’énergie du soleil et fabriquent d’énormes quantités de matière organique. Des animaux s’en nourrissent ou s’y camouflent. Les feuilles ou les branches mortes enrichissent le sol par l’intermédiaire d’animaux, comme des insectes, des larves ou des lombrics, sans oublier d'innombrables bactéries.

Les pollinisateurs sont des éléments clés des écosystèmes

Les plantes à fleurs sont ainsi des éléments clés des écosystèmes terrestres et sont indispensables à de multiples autres espèces végétales ou animales mais aussi à des micro-organismes et à des protozoaires. Elles sont donc primordiales pour le maintien d’une biodiversité normale.

De plus, beaucoup figurent parmi les végétaux cultivés par les humains. On estime en général qu’environ 30 % des plantes cultivées dépendent de la pollinisation par les insectes. L'entraver a donc des répercussions en cascades sur l’écosystème et cela va, bien sûr, jusqu’aux activités humaines.

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