Par Delphine Bossy, Futura
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Au Brésil, de nouvelles espèces de mygales arboricoles ont été découvertes. Vivant communément en Amazonie, dans la jungle, ces araignées endémiques ont pourtant été retrouvées dans l'est et le centre du pays. Présentation en image...
Les mygales arboricoles sont légères et effilées, ce qui les rend très agiles. Dotées de longues pattes, elles sont d'excellentes grimpeuses. Jusqu'alors, on connaissait au Brésil sept espèces arboricoles appartenant à trois genres endémiques, c'est-à-dire propres au pays. Mais récemment le chercheur Rogério Bertani a découvert neuf nouvelles espèces. Aujourd'hui, ce sont donc seize espèces de mygales arboricoles qui sont référencées !
Trois genres endémiques de tarentules, Typhochlaena (C. L. Koch, 1850), Pachistopelma (Pocock, 1901) et Iridopelma (Pocock, 1901) ont été révisés. Dans la famille des Typhochlaena, quatre nouvelles espèces sont recensées. Ce sont les plus petites araignées arboricoles jamais découvertes. Leur analyse suggère que leur genre est très ancien, elles seraient des reliquats de taxons autrefois plus largement distribués dans le bassin amazonien.
Les résultats de l'étude, publiés et en libre accès Internet sur le magazine Zookeys, révèlent l'existence d'une espèce qui a établi son habitat dans les broméliacées, ces grandes plantes tropicales dont le fruit rappelle étrangement l'ananas. Jusqu'à présent, une seule espèce du Brésil était connue comme résidente à part entière de cette plante. Comme son nom l'indique, l'espèce en question, la Pachistopelma bromelicola, appartient au genre Pachistopelma.
Quatre espèces du genre Iridopelma ont été également recensées. La découverte de toutes ces nouvelles espèces était largement inattendue du point de vue du spécialiste. Au Brésil, l'habitat commun des mygales est l'Amazonie. Or ces espèces ont été retrouvées dans l'est et le centre du pays. Cela n'est pas s'en rappeler que ce bassin regorge d'espèces endémiques encore inconnues. Ainsi, cette découverte et l'étude de ces nouvelles araignées sont primordiales : plus on connaît d'animaux amazoniens, plus il sera possible d'évaluer l'effet de la déforestation et des recherches de pétrole sur la faune.