Lorsqu’il est question de climat, il y a d’un côté les données renvoyées par les satellites. De l’autre, les prévisions des modèles climatiques. Et les deux ne coïncident pas toujours. La faute à une certaine variabilité naturelle du climat de la Terre, suggèrent des chercheurs.


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    Dans les années 1970, des satellites ont commencé à mesurer la température de notre atmosphère. Mais ces mesures se sont toujours révélées inférieures -- notamment du côté de la troposphère tropicale -- à ce que prévoyaient les modèles climatiques. De quoi encourager certains à conclure à une trop grande sensibilité desdits modèles aux émissions de gaz à effet de serre. Les rendant moins efficaces à nous projeter sur le réchauffement climatique à venir.

    Mais aujourd'hui, des chercheurs du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL, États-Unis) suggèrent que, derrière ce casse-tête, pourraient se cacher des variations naturelles du climatclimat de la TerreTerre. Des variations naturelles et plus particulièrement, le phénomène El NiñoEl Niño-Oscillation australe (ENSO). Car les moments exacts auxquels surviennent les événements climatiques -- El Niño pour la phase chaude ou La NiñaLa Niña pour la phase froide -- qui y sont rattachés ne peuvent pas être simulés.

    Entre réchauffement anthropique et variabilité naturelle

    Et il semblerait qu'alors que les chercheurs savaient que ces événements peuvent être à l'origine d'oscillations décennales qui influencent le taux de réchauffement atmosphérique, ils ignoraient que cette variabilité naturelle joue un rôle également important sur des échelles de temps plus longues. De l'ordre de 40 ans justement.

    Ainsi au cours de l'ère des satellites, c'est vraisemblablement la variabilité naturelle qui a limité le réchauffement troposphérique. De quoi rassurer les chercheurs sur la capacité des modèles à simuler justement le réchauffement anthropique de la troposphère. Et suggérer que la sensibilité climatique n'est pas le seul déterminant du réchauffement.