Au cours des 70 dernières années, les vagues de chaleur en Europe ont gagné en moyenne 3,4 °C de plus de réchauffement. Un record mondial qu'aucun des modèles de prévision climatique n'avait envisagé !


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    Une nouvelle étude européenne publiée dans Nature Communications le 26 octobre explique que les vagues de chaleur en Europe s'intensifient plus rapidement que n'importe où dans le monde. Ces vagues de chaleur ont en effet gagné en moyenne 3,4 °C de plus depuis 1950, dans un contexte où le réchauffement global de la planète atteint +1,2 °C comparé aux niveaux préindustriels. Ce n'est donc pas qu'une impression, les températures caniculaires en Europe sont bien de plus en plus extrêmes. Selon le climatologueclimatologue français en charge de l'étude, Robert Vautard, « les températures extrêmes annuelles en Europe de l'Ouest ont fortement progressé sur 70 ans et les 270 simulations analysées sous-estiment cela, car elles ne simulent pas la forte progression des situations de vent de sud ».

     Ce n'est pas qu'une impression, les vagues de chaleur sont bien plus intenses qu'avant en Europe, comparativement aux années 1950. © mbruxelle, Adobe Stock
     Ce n'est pas qu'une impression, les vagues de chaleur sont bien plus intenses qu'avant en Europe, comparativement aux années 1950. © mbruxelle, Adobe Stock

    Les modèles de prévision sont en dessous de la réalité

    D'une manière générale, le réchauffement climatique en Europe a été très largement sous-estimé par les modèles climatiques : rappelons que de récentes études ont prouvé que l'Europe est le continent qui se réchauffe le plus vite après les pôles. L'étude pointe du doigt les faillesfailles des modèles de prévision et alerte sur la nécessité d'une action urgente des pays européens concernant l'adaptation aux chaleurs extrêmes. Les conclusions de l'étude sont très pessimistes sur l'évolution future : compte tenu de l'accélération du réchauffement climatiqueréchauffement climatique, et du rythme auquel celui-ci progresse sur notre continent, les températures que nous considérons déjà comme anormalement élevées vont continuer à grimper « à une vitessevitesse extrême ».