La surexploitation des océans met en péril près de la moitié de la population humaine mondiale qui dépend de la pêche pour couvrir ses besoins en protéines. Il est pourtant possible de se régaler avec du poisson, des coquillages et des crustacés ultra-frais, durables et éthiques. Voici comment.


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    La pêchécologie est un terme qui a le vent en poupe étant donné l'impact des activités halieutiques sur les océans. D'ailleurs, une étude récente, publiée le 13 février 2024 par l'Ifremer, révèle que la surpêche touche encore 20 % des volumesvolumes des débarquements, et 2 % proviennent d'espèces considérées comme « effondrées ». Des chiffres encore loin de l'objectif de 100 % des populations pêchées au niveau du rendement maximum durable (RMD) fixé par la Politique commune de la pêchepêche.

    Du poisson frais, durable et éthique

    Il y a donc urgence à changer drastiquement le cap et dans ce domaine toutes les bonnes initiatives sont bonnes à entreprendre. C'est notamment le cas de Poiscaille, la version marine du panier de légume inspiré des Amap. L'objectif est de proposer du poissonpoisson frais, durable et éthique. Il suffit de choisir une formule, à la semaine, deux fois par mois ou au mois, et de récupérer son « casier » en point relais d'un kilo de poisson ou de deux kilos de coquillages, ou un mélange, selon les arrivages. Et parce que tout le monde ne naît pas cordon bleu, Poiscaille propose sur son site de nombreux conseils de conservation et des recettes.

    Satisfaire le palais, les pêcheurs et l’environnement

    La promesse de la startup : 72 heures maximum entre la mer et votre assiette contre 10 jours en moyenne dans le commerce. En plus de régaler votre palais, les arrivages préservent les océans puisqu'ils sont issus de zones de pêche françaises à moins de 20 kilomètres des côtes, avec des techniques de pêche douces, sans chalut ni de drague, uniquement sur des navires de moins de 12 mètres. L'impact est également social puisque la rémunération des pêcheurs est 37 % supérieure à celle du marché : sur 20 euros payés à Poiscaille, 10 vont directement au pêcheur, contre 3 à 4 euros dans la filière traditionnelle.

    Maximiser les bénéfices et minimiser les impacts sociaux de la pêche. © Bloom
    Maximiser les bénéfices et minimiser les impacts sociaux de la pêche. © Bloom

    Les ressources halieutiques mondiales s’affaiblissent

    Une initiative qui va dans le sens donc de la pêchécologie comme le souligne un rapport de Bloom en association avec The Shift Project. L'idée est de minimiser les impacts sur le climatclimat et le vivant tout en contribuant à la souveraineté alimentaire européenne, en maximisant les emplois et en offrant des perspectives socio-économiques et humaines dignes. Ces recherches mettent d'ailleurs clairement en évidence le bilan très négatif de la pêche industrielle qui cumulent plusieurs tares, écologiques, économiques et sociales. Résultat : la durabilité de l’exploitation des ressources halieutiques mondiales a diminué de 90 % en 1974 à 64,6 % en 2019.