La banquise se joue du Polar Observer en le faisant descendre vers le sud, pour mieux le faire remonter vers le pôle ensuite. Pour Jean Louis Etienne, un seul moyen de retrouver le nord : un compas solaire très personnel

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    Au pôle Nord, « la boussole n'est pas exploitable dans le champ magnétiquechamp magnétique du pôle, le soleilsoleil est mon seul recours » raconte l'explorateur dans son journal de bord*. Pour faire face à cette lacune, Jean-Louis Etienne est revenu aux méthodes anciennes en se fabriquant un compas solaire à partir d'une boîte de camembert !

    « Dans ce voyage immobile, je suis emporté par la banquise au grés des courants et des vents dont je suis totalement tributaire ». Le vent du sud incessant a fait remonter mardi dernier le Polar à la latitude atteinte dix jours plus tôt. Depuis jeudi, le blizzardblizzard s'est tue et le Polar Observer fait du sur place. Il n'a pas seulement rebroussé chemin. La plaque sur laquelle il se trouve a également effectué une rotation sur elle-même.

    Pour Jean-Louis Etienne, l'aventure est paradoxale. D'un côté la capsule a tous les attraits de la modernité, et de l'autre l'embarcation est totalement tributaire des éléments naturels. Une situation qui fait de l'explorateur un « marin à l'ancienne, guettant l'arrivée du vent portant qui (le) ramène au port et le soleil pour trouver le nord ».

    Il est vrai que le Polar Observer tient plus de la navette spatiale que de la barque en boisbois ! Si Jean-Louis Etienne vit une aventure humaine, l'expédition est également hautement scientifique. Les premières observations sont d'ailleurs consultables directement sur le site de l'explorateur.

    Caroline Idoux (Futura-Sciences, Paris)

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