A l'occasion de l'opération En ligne pour ta planète, Futura-Sciences et Opinion Way ont réalisé un sondage sur le thème du développement durable. Des questions à préciser lors des tchats organisés cette semaine avec des spécialistes.

au sommaire


    Posez vos question sur ...En ligne pour ta planète

    Posez vos question sur ...En ligne pour ta planète

    A partir d'aujourd'hui et jusqu'à mercredi, des spécialistes de l'environnement viennent tchater sur la place publique pour cette nouvelle édition de l'opération En ligne pour ta planète. Vous pouvez y rencontrer des professionnels de l'environnement, impliqués dans des mouvementmouvement associatifs (comme Hélène Riche, expert biodiversité pour la Fondation Nicolas HulotNicolas Hulot) ou Serge Orru, directeur général de WWF France, dans une entreprise (Marine de Bazelaire, Directrice Développement Durable HSBC) et un homme politique (Noël Mamère).

    Futura-Sciences y est associé et a invité deux scientifiques, Christine CausseChristine Causse, océanographe biologiste, et Isabelle Autissier, notre marraine mais aussi présidente du WWF France. La première entre en scène mardi de 10 h 30 à 11 h 30 et la seconde mercredi, de 18 h 00 à 19 h 00.

    A cette occasion, il fallait bien un sondage... Opinion Way l'a réalisé auprès d'un millier de personnes (1.057), interrogées en ligne grâce au système Cawi (Computer Assisted Web Interviewed), aboutissant à une marge d'erreur sur les résultats d'environ 3 points.

    Le thème des questions concernait le développement durable et le réchauffement climatique, et plus précisément la perception que nous en avons. Un des résultats très nets est un pessimisme marqué. A la question « Etes-vous inquiet des risques potentiels dans le domaine de l'environnement ? », huit personnes sur dix (82%) répondent par l'affirmative. Sur les actions entreprises ou à venir, le pronosticpronostic reste sombre puisque seulement 27% des sondés s'estiment « confiants dans la capacité des acteurs publics et privés à faire face aux risques potentiels ».

    Quant au réchauffement climatique, la nécessité d'agir ne fait guère de doute dans le public, 84% des personnes le plaçant comme un sujet prioritaire. Pour autant, 41% trouvent que l'on en parle trop...

    Développement durable : c'est d'abord mon affaire

    Sur le sujet développé durant ces trois jours de tchats, la prise de conscience ne fait pas de doute. « Le développement durable est l'affaire de qui ? » demandait-on. C'est celle des citoyens, répondent 47% des Français (51% chez les hommes, 45 chez les femmes). Les entreprises viennent loin derrière (24% des réponses) et les élus ne sont cités que par 22% des sondés. Cependant, les entreprises sont largement considérées comme des « acteurs majeurs dans le domaine du développement durable » (84% des réponses), aux côtés des scientifiques (81%).

    Nicolas Hulot et Yann Arthus-BertrandYann Arthus-Bertrand restent sur le podium aux places qu'ils occupaient dans le sondage de 2009 : le premier est cité par 55% des personnes interrogées et le second par 31%. José Bové grimpe en numéro trois avec 22%, détrônant Al Gore.

    A l'échelle des responsables politiques, qui « intervient le plus en matièrematière du développement durable » ? demandaient les sondeurs. L'Union européenne arrive en tête des réponses, avec 29%, comme lors de l'enquête de 2009. La Région est citée par 25% des personnes et l'Etat par seulement 16%, à quasi-égalité avec la commune et le département.

    L'action de l'Etat n'est visiblement pas bien cernée. Seulement un sondé sur dix (9 %) affirme savoir exactement ce qu'est le Grenelle 2 de l'environnement. Le temps n'améliore pas cette connaissance puisqu'en 2009, une personne sur cinq (19%) apportait cette réponse. La grosse majorité avoue « ne pas savoir très bien ce qu'il contient » et 22% des personnes estiment ne rien en connaître du tout.

    Il est vrai qu'une personne sur quatre (26 %) n'a à peu près aucun souvenir du sommet de Copenhague. Parmi ceux qui s'en rappellent, ils sont... 0% à estimer qu'il s'agissait d'une réussite.

    Réalisé les 19 et 20 mai 2010, ce sondage met clairement une évidence un intérêt très fort du public en faveur d'une protection de l'environnement et du développement durable, tout autant qu'une réelle incertitude sur l'avenir et& les moyens mis en œuvre. Visiblement, pour la majorité des Français, les entreprises mais aussi les citoyens, doivent se sentir concernés et agir chacun à son niveau et selon ses moyens. Les pouvoirs publics sont considérés comme à leur place et faisant leur part de travail mais pas comme des sources de solutions définitives ou miraculeuses