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En août 2011, la banquise de l'Arctique ne s'étendait plus que sur 4,54 millions de km². © Ludovic Hirlimann, Flickr, cc by nc 2.0
« L'année 2011 a été la plus chaude dans l'Arctique depuis 50 ans », a indiqué mardi Alexandre Danilov, le directeur adjoint de l'Institut russe de recherche scientifique pour l'Arctique et l'Antarctique (AARI)). « L'anomalieanomalie en température est de 3 à 4 °C. Il y a déjà des conséquences visibles de ces changements », a-t-il ajouté, notant qu'en Antarctique le réchauffement était en revanche nettement moins marqué.
En août de l'année dernière, les services météorologiques russes avaient déjà indiqué que la banquise dans l'Arctique était proche de son niveau minimum de 2007. En 2011, la température moyenne annuelle de l'airair près de la surface de l'océan Arctique était d'environ 1,5 °C plus élevée que durant la période de 1981 à 2010, selon un rapport publié en décembre par l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA).
La Russie a fait du développement de l'Arctique une priorité stratégique, convoitant les larges ressources naturelles de la région et aspirant ouvrir une nouvelle voie commerciale dans l'Arctique, dont elle aurait le contrôle. Grâce à la fonte des glaces et au réchauffement climatique, ce passage maritime du Nord permettrait de rejoindre plus rapidement et plus facilement l'Europe et l'Asie.