Les changements climatiques se produisent généralement sur de longues périodes, c'est tout du moins ce que pensaient les scientifiques jusqu'à maintenant. Des chercheurs ont découvert que lors de la dernière période glaciaire, le climat a subit des hoquets importants : la température moyenne a fait plusieurs bonds spectaculaires en l'espace de quelques années.


au sommaire


    La dernière période glaciaire, qui s'est produite il y a environ 100 000 ans, a subi bien plus de variations climatiques que ce que les climatologuesclimatologues imaginaient. La température moyenne a connu des hausses impressionnantes en très peu de temps, de l'ordre de 5 à 10°C en 30 à 40 ans en ce qui concerne l'Europe.

    Voir aussi

    Eunice Foote et la découverte du réchauffement climatique

    En comparaison, nos 1,5°C de réchauffement en l'espace de 120 ans environ (de 1900 à 2024) ne paraissent pas grand chose, et pourtant les conséquences sont déjà énormes sur la météométéo et la biodiversité. Alors que l'être humain moderne est confronté à une hausse de 0,8 à 1°C au cours de sa vie, l'homme de Neandertal a connu une hausse de plusieurs degrés au cours de sa (courte) vie.

    Image du site Futura Sciences

    L'étude des stalagmites dans une cave en Turquie a montré que le climat pouvait basculer en l'espace de quelques années seulement. © University of Basel, Dominik Fleitmann

    Le climat est capable de changer radicalement en l'espace de quelques années

    Ces « hoquetshoquets du climat », comme l'appellent les chercheurs de l'Université de Bâle en Suisse, sont un phénomène connu depuis longtemps pour les premières périodes glaciaires, mais leur existence au cours de la dernière glaciation est une nouvelle découverte.

    L'analyse des stalagmites et des sédimentssédiments marins met en lumièrelumière le fait que le climat est capable de changer brutalement, bien plus vite que ne le croyaient les climatologues.

    Si les raisons de telles variations sont encore mal connues, les conséquences ont sans aucun doute été majeures : la distribution des pluies a forcément été affectée, avec un impact sur la biodiversité et les ressources disponibles pour les habitants de l'époque.