Devrions-nous renoncer à la magie des feux d’artifice ? Oui, affirment des chercheurs australiens. Ou au moins, les tirer de manière responsable. Car cette tradition largement répandue dans le monde peut causer des dommages à court et à long terme sur les populations animales.


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    Les feux d'artifice font rêver. Ils émerveillent petits et grands. Mais les feux d’artifice sont aussi polluants. Ils libèrent notamment des particules fines dangereuses pour notre santé. Certains ont alors étudié la possibilité d'en réduire l'impact. En remplaçant certains de leurs composants. Aujourd'hui, des chercheurs de la Curtin University (Australie) appellent même à préférer des spectacles de drones et de laserslasers. Pour éviter un impact selon eux « très dommageable » sur la faune sauvage et les animaux domestiques.

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    Les chercheurs ont étudié les effets biologiques du festival de Diwali (Inde), une sorte de fête des lumièreslumières locale, des festivités du 4 juillet, la fête nationale des États-Unis, ainsi que d'autres événements en Nouvelle-Zélande et en Europe. Ils soulignent aujourd'hui, au-delà des problématiques liées à la pollution chimique, des perturbations lumineuses et sonores à court terme, mais aussi, à une échelle de temps beaucoup plus grande.

    Des alternatives aux feux d'artifice plus durables

    Les chercheurs de la Curtin University rapportent ainsi un impact des festivals espagnols sur la reproduction des moineaux domestiques et une responsabilité dans le déclin des colonies de cormorans de Brandt en Californie -- ce sont là les feux d'artifice de juillet qui sont incriminés -- et des lions de merlions de mer d'Amérique du Sud. Ces derniers, en effet, modifient leur comportement pendant la saison de reproduction à la suite des feux d'artifice du Nouvel An au Chili.

    Les nuisancesnuisances à court terme pourraient être gérées, notamment sur les animaux domestiques. Mais c'est parce que le calendrier annuel des feux d'artifice dans le monde coïncide avec les mouvementsmouvements migratoires ou reproducteurs de la faune que ceux-ci peuvent avoir des effets négatifs à long terme sur les populations. Une autre solution envisagée par les chercheurs pour continuer à profiter de la magie des feux d'artifice tout en limitant leur impact sur le vivant : les interdire aux périodes les plus sensibles de la migration et de l'accouplement.