Cinq ans après l'incendie qui a en partie détruit Notre-Dame de Paris, la cathédrale s'apprête à vivre une seconde jeunesse. L'occasion d'une série documentaire qui retrace l'histoire du drame et dévoile le travail de milliers d'ouvriers et professionnels passionnés.


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    À quelques mois des JO de Paris, les échafaudages qui cachent Notre-Dame de Paris - et la protègent - commencent à être démontés. Une étape symbolique et chargée d'émotion pour les milliers de personnes qui ont travaillé à faire renaître des flammes l'emblématique monument parisien dévoré par l'incendie du 15 avril 2019. 

    Alors que la date de fin des restaurations annoncée par Emmanuel Macron approche à grands pas - la réouverture est prévue pour décembre 2024 - une série documentaire sur TF1+ nous fait revivre l'aventure. De cinq jours avant le drame - alors que, suprême ironie, la flèche entourée d'échafaudages s'apprête à se faire refaire une beauté - aux restaurations qui ont suivi l'incendie, les images défilent. Un témoignage exceptionnel dont une partie est consacrée au « jour d'après ». Des heures décisives dont vous pourrez découvrir quelques extraits vidéos tout au long de cet article, proposés par Michel IzardMichel Izard, co-réalisateur de la série.

    Vingt-quatre heures de lutte

    Devant sa caméra défilent grutiers, échafaudiers, pompiers, architectesarchitectes, conservateurs... pour témoigner d'une véritable course contre la montre, d'abord rythmée par le diagnosticdiagnostic des dégâts : la cloche s'est effondrée et le beffroi nord n'a été sauvé que de justesse (il continue d'ailleurs de susciter l'inquiétude). La charpente d'origine, ou « Forêt » pour les intimes, a été intégralement détruite.

    Quant à la structure quasi-millénaire, elle est très fragilisée par les flammes et les tonnes d'eau - 30 000 litres à la minute ! - déversées afin d'endiguer l'incendie.

    Les premières mesures d'urgence, ensuite : il s'agit de consolider le bâtiment, et très vite. Ni une, ni deux. Le feufeu n'est pas encore complètement éteint que, sous l'étroite surveillance des pompiers toujours mobilisés, professionnels et compagnons de France font déjà le pied de grue et ne compte pas leurs heures pour sauver ce qui peut l'être. Moins d'un jour après le drame, un plan de consolidation a été imaginé, modélisé et de gigantesques structures en boisbois mises en place.

    Mais la structure n'est pas le seul problème : les échafaudages difficilement mis en place pour la restauration de la flèche ne sont pas tombés avec elle, et menacent de s'écrouler, aggravant les dégâts déjà immenses.

    Notre-Dame des petits miracles ?

    À cela s'ajoutent des tâches de moindre envergure, mais non moins indispensables : par exemple, déplacer la statue de Saint-Landry qui menace de s'écrouler au pignon nord, mettant en péril le bâtiment et les riverains.

    Et puis il y a les petits miracles : le coq qui n'est pas tombé avec sa cloche dans le bâtiment, mais a fini sur les toits, épargnant les reliques qu'il abritait, dont le fameux morceau de couronne d'épines que Saint-Louis aurait ramené des croisades. Il y a aussi les nombreuses œuvres d'art, pas même noircies par la fumée et les vitraux, toujours intacts.

    Une véritable épopée éclairant le travail dans l'ombre mené par des milliers d'artisans passionnés, bien décidés à faire revivre la « Vieille Dame ».