Le transport maritime pourrait concentrer 17 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici à 2050, à moins que des initiatives comme FinX proposent des alternatives.


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    La nature et ses 3,8 milliards d’années de stratégies d'adaptation du vivant sont une source inépuisable pour développer des technologies innovantes et durables. Pour se mouvoir, les dauphins agitent par exemple leur nageoire caudale avec une grande amplitude, à une faible fréquence. FinX s'est inspirée de cette ondulation pour développer un nouveau moteur de bateau sans hélice, à l'aide d'une membrane ondulante en élastomèreélastomère. La start-up a d'ailleurs été lauréate de l'appel à projets Grands fonds marins, piloté par France 2030.

    Plus de quinze brevets déposés

    Après une dizaine d'années de recherche, plus de quinze brevets déposés, FinX a décliné cette innovation bio-inspirée, d'abord développée pour des pompes industrielles de transfert de fluides, aux moteurs de bateau. « Il est difficile d'imaginer un port où l'eau serait claire, l'atmosphèreatmosphère calme et silencieuse, l'airair empreint de sel et non de diesel. Il est encore plus difficile d'imaginer des mers où les bateaux de plaisance à moteur n'auraient aucun effet néfaste sur la faunefaune et la flore et s'inscriraient en harmonie avec les écosystèmesécosystèmes marins. FinX veut contribuer à faire de ce rêve une réalité, avec une technologie unique, à l'impact carbonecarbone et énergétique très réduit. »

    Un moteur électrique...

    Premier avantage : sa consommation énergétiqueconsommation énergétique. Le moteur est électrique, donc ne rejette pas de gaz à effet de serre et ne présente aucun risque de tache d'huile, de carburant ou de gazgaz d'échappement rejetés dans l'eau. Pour réduire son impact écologique, « nous réalisons des études sur les matériaux afin de choisir un maximum de matériaux recyclés et recyclables. Le moteur est constitué en majorité de métauxmétaux (aluminiumaluminium, acieracier), dont le recyclagerecyclage est devenu familier et courant », précise l'entreprise. En plus, à vitessevitesse équivalente, les moteurs FinX à membrane ondulante consomment moins d'énergieénergie que les moteurs conventionnels à hélice. La batterie dispose d'une autonomie jusqu'à 1 heure 30 à pleine puissance, 8 heures à bas régime.

    FinX a conçu un nouveau moteur de bateau sans hélice, à l’aide d’une membrane ondulante en élastomère. © FinX

    ...et sans hélice

    Le moteur ne comporte pas non plus d'hélices, qui peuvent perturber les milieux marins peu profonds ou causer des blessures. Cela permet aussi de réduire l'impact acoustique et de plus, « le fluide, propulsé en ligne droite, produit moins de remous, évite de soulever les particules au fond de l'eau et d'endommager les animaux marins et les écosystèmes aquatiques fragiles ». Le montage est aussi simple que pour un moteur traditionnel et l'entretien est simplifié du fait de sa composition d'un nombre de pièces réduit. Le premier moteur produit, le FinS, a été conçu conçu pour les petites embarcations de types barques, annexes et voiliers jusqu'à 3 tonnes. L'entreprise travaille actuellement à étendre sa gamme « vers de plus grosses puissances avec la conception prochaine d'un moteur de 100 kW électrique, équivalent à un 150 ch thermique ».