À l’occasion du sommet de Cancun, Google met en ligne un service baptisé Google Earth Engine, une énorme collection d’images satellites des forêts de la planète, accompagnées d’outils logiciels pour les analyser. Présenté l’an dernier à Copenhague, le service est désormais accessible aux scientifiques et à des organisations environnementales.

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    Dans la dernière mouture de Google Earth (numéro 6), quelques images d'archives sont disponibles pour le grand public. À certains endroits, on peut comparer les vues d'une même zone prises à différentes périodes. Les professionnels travaillant sur la déforestationdéforestation auront beaucoup plus avec la mise en ligne de Google Earth Engine qui réunit une énorme quantité d'images (GoogleGoogle parle de « trillions », c'est-à-dire probablement des milliers de milliards).

    Cette base de données regroupe les photographiesphotographies prises par les satellites LandsatLandsat durant 25 ans mais aussi d'autres collections de données, comme celles des spectromètresspectromètres Modis (Moderate-Resolution Imaging Spectroradiometer) des satellites AquaAqua et TerraTerra, de la NasaNasa.

    Trois images de la forêt amazonienne, prises par les satellites Landsat au-dessus de la même région de l’État de Rondônia, au Brésil, en 1975, 1989 et 2001. © USGS

    Trois images de la forêt amazonienne, prises par les satellites Landsat au-dessus de la même région de l’État de Rondônia, au Brésil, en 1975, 1989 et 2001. © USGS

    Un peu de puissance informatique offerte à la science

    Google EarthGoogle Earth Engine inclut aussi des algorithmes qui permettent de réaliser en ligne des analyses sur ces images. Pour les institutions scientifiques ou autres, il est aussi possible, sur demande, de télécharger le logiciel (Earth Engine API) pour manipuler l'intégralité de la base de données. Google s'engage à fournir 10 millions d'heures de travail de CPU dans les deux prochaines années pour des projets de lutte contre les déforestations. Trois vidéos (en anglais), mises en ligne par Google, expliquent ces perspectives.

    L'outil peut aussi servir d'autres causes, comme « la cartographie des ressources en eau, la lutte contre une épidémieépidémie ou la réponse à une catastrophe » explique Rebecca Moore, responsable de cette prestation.

    Le prototype de ce service avait été montré au sommet de Copenhague (COP 15), avec la promesse d'une mise en ligne en 2010. L'annonce a été faite durant la réunion de Cancùn qui doit justement discuter du programme REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation in Developing Countries), destiné à contrer la destruction des forêts mondiales par des aides financières aux pays de la zone intertropicale.