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En 2013, Michael McAlpine, alors chercheur à l'université de Princeton (États-Unis), avait réussi à créer une oreille bionique mêlant du tissu biologique avec des composants électroniques en utilisant l'impression 3D. Désormais professeur à l'université du Minnesota, il vient de réaliser une autre prouesse technique : fabriquer un œilœil bionique, toujours par impression 3D. Il s'agit pour le moment d'un prototype qui n'est pas fonctionnel mais a démontré une capacité à convertir la lumièrelumière en électricité assez prometteuse.
À l'aide d'une imprimante 3D spécialement conçue, le professeur McAlpine et son équipe sont parvenus à imprimer des photodiodes sur la paroi interne d'un dôme en verre hémisphérique dont la taille et la forme sont similaires à celle de la partie arrière d'un œil humain.
Taux de conversion de la lumière en électricité de 25 %
Imprimer des semiconducteurssemiconducteurs sur une surface incurvée, qui plus est en verre, est une vraie gageure. Pour y parvenir, les scientifiques ont créé une encre conductrice à base de particules d'argentargent qui a pu sécher sans couler vers le fond du dôme. L'imprimante 3D a ainsi réalisé un maillage de bandelettes sur lesquelles ont ensuite été imprimées des photodiodes faites d'un matériaumatériau polymèrepolymère semiconducteur. La fabrication a pris à peine une heure, précise l'équipe.
Dans l'article scientifique paru dans Advanced Materials, on apprend que ce prototype d'œil bionique affiche un taux de conversion de la lumière en électricité de 25 %. C'est bien, mais encore évidemment trop peu pour envisager d'en faire une prothèseprothèse utilisable en conditions réelles par des personnes non-voyantes. Avant cela, les chercheurs disent vouloir s'atteler à reproduire leur technique d'impression 3D sur un matériau hémisphérique souple et surtout à densifier le réseau de photodiodes pour augmenter l'efficacité.