Le président russe Vladimir Poutine, vient d’annoncer que le missile à propulsion nucléaire Burevestnik vient d’être testé avec succès. S’agit-il d’une menace louvée d’escalade nucléaire ou d’un nouveau coup de pression ?


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    Encore une fois, Vladimir Poutine cherche à faire trembler les populations occidentales en brandissant la menace d'une arme nucléaire magique. Après le Satan 2 et le Poséidon, c'est maintenant au tour du Burevestnik de faire parler de lui. Le président russe affirme que ce missilemissile a été testé avec succès. Pouvant être aussi bien employé avec une ogive conventionnelle ou nucléaire, il se distingue des autres par son système de propulsion. Un moteur de départ est de conception classique avec un carburant solidesolide. Ensuite, c'est une motorisation nucléaire qui prend le relais. De fait, ce type de propulsion lui donne théoriquement une portée illimitée. Le missile est également capable de modifier sa trajectoire pour la rendre moins prévisible.

    Le Burevestnik vient s’ajouter à l’arsenal de dissuasion de la Russie. © TASS
    Le Burevestnik vient s’ajouter à l’arsenal de dissuasion de la Russie. © TASS

    « Sale » arme ou arme « sale » ?

    Alors, est-ce que ce missile est véritablement une arme redoutable ? À priori, pas plus que les ogives du parc nucléaire actuel, car sa vitessevitesse reste subsonique. Il peut donc être intercepté par les systèmes de défense antimissiles. Il n'est pas non plus doté de capacités furtives. En revanche, son utilisation, même en tant que missile conventionnel, reste problématique en raison de ses retombées radioactives, qu'il atteigne sa cible ou qu'il soit détruit en vol. Comme les six autres armes dévoilées par Moscou, il y a  près de cinq ans, le Burenvestnik s'ajoute à l'arsenal de la dissuasion nucléaire, et n'est pas censé être utilisé. In fine, cette annonce est plutôt une façon de mettre la pressionpression sur les États-Unis, afin de montrer qu'ils n'auront pas la supériorité de la dissuasion.