L'armée de l'air et de l'espace, le Cnes et les aéroports de Paris unissent leurs moyens et savoir-faire pour lutter contre les drones de loisirs ou malveillants qui pénètrent les zones aéroportuaires et aériennes.


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    Alors que de 2011 à 2015, il y a eu 600 incidents liés à des drones en Europe, selon un rapport de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESAAESA), durant la seule année 2019 ce nombre a grimpé à près de 2.000 incidents. Un chiffre qui explose malgré des réglementations renforcées. Il ne s'agit pas de savoir si mais plutôt quand ces petits drones de loisirs, qui se trouvent parfois à proximité de sites sensibles ou d'aéronefsaéronefs, vont entraîner une catastrophe aérienne. Si des oiseaux peuvent suffire à faire tomber un avion de ligne, le résultat des dégâts d'un test de collision sur une aile d'un drone est impressionnant.

    Du côté des actions malveillantes, il faut se souvenir qu'en 2018 l'Aéroport de Gatwick au Royaume-Uni avait dû suspendre les vols en raison d'une campagne d'intrusion massive de drones durant trois jours. Et depuis, face à cette menace, il y a eu d'autres fermetures temporaires d'aéroports. Ce fut le cas notamment à Francfort ou encore à Madrid.

    Éliminer les intrusions de drones

    À cause de ces petits aéronefs difficiles à détecter et pour éviter de clouer au sol les avions plus qu'ils ne le sont en ce moment, l'Armée de l'airair et de l'espace, le Centre national d'études spatiales (Cnes) et le groupe Aéroports de Paris (ADPADP) ont signé ce lundi 3 mai, une convention de cinq ans. Elle vise à lutter de concert contre les intrusions de drones sur les zones aéroportuaires. Les trois partenaires s'engagent à partager leurs analyses sur cette menace, leurs expériences face à ces intrusions et leurs solutions techniques pour les neutraliser. Sur ce dernier point, comme Futura l'a déjà évoqué, les aéroports de Paris-Orly et Roissy-Charles-De-Gaulle expérimentent depuis 2017 un système de détection appelé Holograde.

    Du côté du Cnes, il s'agit de garantir la sécurité du Centre spatial guyanaisCentre spatial guyanais de Kourou et, à l'horizon 2025, celui du commandement militaire de l'espace à Toulouse. Enfin, chez les militaires, la lutte contre la menace des drones fait partie de leur mission de protection. L'armée compte innover avec un matériel adapté, efficace et rapidement déployable pour neutraliser ces intrusions de drones.