Bombe H et bombe A sont toutes deux ce que l’on peut qualifier de bombe nucléaire. Mais elles reposent sur des principes physiques différents. Conséquence : la puissance d’une bombe H est bien plus élevée que celle d’une bombe A.


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    Les armes nucléaires font peur. Parce qu'elles sont connues pour leur incroyable puissance destructrice. Les seules fois où elles ont été utilisées, sur Hiroshima et Nagasaki, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, elles ont fait, selon les estimations, entre 200.000 et 300.000 morts. Et c'est sans compter le désastre écologique qu'elles ont engendré en libérant dans la nature des composés radioactifs.

    Si une bombe A équivalente à celle larguée sur Hiroshima, tombait au centre de Paris, voici, selon <a target="_blank" href="http://nuclearsecrecy.com/nukemap/">Nukemap</a>, les zones qui seraient directement touchées. Au centre, la zone d’impact de l’explosion nucléaire (environ 180 m) à proprement parler ; ensuite, une zone dans laquelle le souffle de l’explosion est tel que rien n’y résiste (environ 340 m) ; puis, une zone subissant des radiations suffisantes pour tuer – sans prise en charge médicale rapide – jusqu’à 90 % de la population (environ 1,2 km) et une zone subissant des effets du souffle encore suffisants pour détruire les habitations (environ 1,67 km) et enfin, la zone subissant des effets thermiques de l’explosion allant encore jusqu’à des brûlures au troisième degré (environ 1,91 km).
    Si une bombe A équivalente à celle larguée sur Hiroshima, tombait au centre de Paris, voici, selon Nukemap, les zones qui seraient directement touchées. Au centre, la zone d’impact de l’explosion nucléaire (environ 180 m) à proprement parler ; ensuite, une zone dans laquelle le souffle de l’explosion est tel que rien n’y résiste (environ 340 m) ; puis, une zone subissant des radiations suffisantes pour tuer – sans prise en charge médicale rapide – jusqu’à 90 % de la population (environ 1,2 km) et une zone subissant des effets du souffle encore suffisants pour détruire les habitations (environ 1,67 km) et enfin, la zone subissant des effets thermiques de l’explosion allant encore jusqu’à des brûlures au troisième degré (environ 1,91 km).

    La bombe A a déjà tué

    Les bombes larguées alors par l'armée américaine correspondent à ce que nous appelons des bombes A ou encore plus simplement, des bombes atomiques. Ce type de bombe repose sur le principe physique de la fission nucléaire d'éléments lourds tels que l'uranium 235 - comme cela a été le cas pour Little Boy, la bombe A qui a détruit Hiroshima - ou le plutonium 239 - utilisé dans Fat Man, la bombe atomique larguée sur Nagasaki.

    Dans la pratique, chaque noyau - d'uranium, par exemple - se divise en deux noyaux plus légers en libérant des neutrons qui vont alors percuter les atomesatomes voisins. Ceux-ci vont eux-mêmes se diviser. Et si une massemasse dite critique de matériaumatériau fissile avait été réunie au préalable, c'est la réaction en chaîneréaction en chaîne. L'explosion de la bombe dégage alors une énergieénergie colossale. Généralement équivalente à celle produite par l'explosion de quelques dizaines de kilotonnes de TNT, celle-ci peut atteindre la centaine de millions de fois celle d'une bombe classique, alimentée par une réaction chimiqueréaction chimique.

    Si une bombe H équivalente à <em>Ivy Mike</em>, tombait sur Paris, voici les zones qui seraient directement touchées : au centre, la zone d’impact de l’explosion nucléaire (environ 3,2 km ; 6,1 km pour <a href="//www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/histoire-bombe-nucleaire-plus-puissante-histoire-14405/" title="Quelle est la bombe nucléaire la plus puissante de l'Histoire ?"><em>Tsar Bomba</em></a>, la bombe H la plus puissante mise au point en 2017) à proprement parler ; ensuite, une zone dans laquelle le souffle de l’explosion est tel que rien n’y résiste (environ 3,4 km) ; puis, une zone subissant des radiations suffisantes à tuer – sans prise en charge médicale rapide – jusqu’à 90 % de la population (environ 4,75 km) et une zone subissant des effets du souffle encore suffisants pour détruire les habitations (environ 9,99 km et 32,6 km pour la bombe H la plus puissante mise au point en 2017) et enfin, l'aire subissant des effets thermiques de l’explosion allant encore jusqu’à des brûlures au troisième degré (environ 29,1 km et 73,7 km pour <em>Tsar Bomba</em>, soit jusqu’à Chartres).
    Si une bombe H équivalente à Ivy Mike, tombait sur Paris, voici les zones qui seraient directement touchées : au centre, la zone d’impact de l’explosion nucléaire (environ 3,2 km ; 6,1 km pour Tsar Bomba, la bombe H la plus puissante mise au point en 2017) à proprement parler ; ensuite, une zone dans laquelle le souffle de l’explosion est tel que rien n’y résiste (environ 3,4 km) ; puis, une zone subissant des radiations suffisantes à tuer – sans prise en charge médicale rapide – jusqu’à 90 % de la population (environ 4,75 km) et une zone subissant des effets du souffle encore suffisants pour détruire les habitations (environ 9,99 km et 32,6 km pour la bombe H la plus puissante mise au point en 2017) et enfin, l'aire subissant des effets thermiques de l’explosion allant encore jusqu’à des brûlures au troisième degré (environ 29,1 km et 73,7 km pour Tsar Bomba, soit jusqu’à Chartres).

    La bombe H, une arme de destruction massive

    La bombe H - connue aussi sous le nom de bombe à hydrogènehydrogène ou de bombe thermonucléaire -constitue l'étape supérieure dans la course à l'armement et à la force de destruction. En effet, sa puissance peut aller jusqu'à plusieurs milliers de fois celle d'une bombe A, soit l'équivalent de l'explosion de quelques dizaines de mégatonnes de TNT. La première bombe H à avoir explosé, en novembre 1952, a été baptisée Ivy Mike. Mais heureusement, jamais encore une telle bombe n'a été utilisée en temps de guerre.

    Une bombe H type comprend ce que l'on appelle deux étages :

    • Dans la partie haute se trouve une bombe A dont le rôle est simplement de déclencher l'autre étage de la bombe.
    • Cet autre étage constitue la partie basse dans laquelle, grâce à l'énergie apportée par l'étage supérieur, des noyaux d'atomes vont fusionner -- un peu comme ils le font pour faire briller le Soleil - pour former des noyaux plus lourds, mais toutefois plus légers que la somme des noyaux mis en jeu. De ce deltadelta de masse se dégage alors une quantité d'énergie colossale.

    Il est même possible d'imaginer un troisième étage, semblable au deuxième, mais plus volumineux, pour plus de puissance encore.