Les égyptologues pensent qu'ils sont arrivés à identifier les restes momifiés trouvés dans le tombeau de la reine Néfertari Meryenmout. Il s'agirait bien des jambes de la Grande épouse royale du mythique Ramsès II.

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    Sic transit gloria mundi, « ainsi passe la gloire du monde » telle peut être la première impression que l'on ressent en prenant connaissance d'un article publié dans le journal Plos One et dont les explications accompagnent des photos d'une paire de jambes momifiées, et encore ne sont-elles pas complètes.

    Pour les archéologues et anthropologues qui signent cette publication, il en va sans doute un peu autrement puisqu'ils pensent, rien de moins, avoir identifié avec une forte probabilité les restes momifiés de Néfertari Meryenmout (ce qui signifie « La plus belle de toutes, aimée de Mout »). Derrière ce nom poétique se cache la principale Grande épouse royale du pharaon Ramsès II (une de ses huit épouses connues), le grand amour de sa vie, qu'il aurait épousé à l'âge de seize ans, et qui aurait influencé ses décisions à plusieurs reprises.

    La reine Néfertari (XIII<sup>e</sup> siècle av. J.-C.), épouse du pharaon Ramsès II, sur une des fresques murales de son tombeau. © INA

    La reine Néfertari (XIIIe siècle av. J.-C.), épouse du pharaon Ramsès II, sur une des fresques murales de son tombeau. © INA

    Néfertari Meryenmout est bien connue, notamment en raison du somptueux tombeau qui devait contenir sa dépouille funéraire et qui a été découvert au début du XXe siècle par l'archéologue et égyptologue italien Ernesto Schiaparelli, apparenté à l'astronomeastronome éponyme.

    Des techniques d'embaumement du XIIIe siècle

    On avait bien retrouvé des restes momifiés dans ce tombeautombeau victime de pilleurs de tombes, les jambes dont on a parlé précédemment et qui sont exposées dans un musée italien, le mythique musée égyptologique de Turin, le deuxième plus important après celui du Caire, avec 6.500 œuvres exposées et 26.500 en réserve. Mais des doutes subsistaient quant à l'identité de la personne dont ils provenaient. En effet, certains tombeaux ont été rouverts pour être réutilisés, ajoutant donc un nouvel occupant.

    Les chercheurs ont finalement décidé d'y voir plus clair en utilisant des moyens modernes et en examinant de plus près, les restes des jambes. Les méthodes de datation au carbone 14, génétiquesgénétiques, chimiques et paléoanthropologiques ayant parlé, on sait que les jambes retrouvées ont appartenu à une femme d'une quarantaine d'années ayant vécu sous la XIXe dynastie aux environs du XIIIe siècle avant notre ère.

    C'est exactement ce à quoi il fallait s'attendre si l'on était bien en présence de restes de la momie de l'épouse favorite de Ramsès II.