Sans Jean-François Champollion, le secret des hiéroglyphes égyptiens n’aurait pas été percé, a-t-on coutume de dire. Il nous a livré le code d’accès à l’Égypte ancienne. Découvrez la biographie du père de l'égyptologie.


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    Né à Figeac en 1790, Jean-François Champollion devient à 19 ans professeur d'histoire ancienne à la faculté des Lettres de Grenoble. Nous sommes en 1809, l'année où fut publiée la Description de l'Égypte, bilan scientifique de l'expédition entamée par Bonaparte au pays des pharaons en 1798, et qui marque le point de départpoint de départ de l'égyptologie moderne.

    Passionné dès l'âge de 16 ans par l'étude des langues orientales, Champollion s'attaque au déchiffrementdéchiffrement d'une pierre découverte en 1799 près de la ville de Rachid (en français, RosetteRosette) par un officier de Bonaparte, qui porteporte un texte trilingue en hiéroglyphes, en démotique (hiéroglyphes simplifiés) et en grec. Cette dernière version, quoiqu'incomplète, était facile à lire : le texte commémorait l'accession au trône d'Égypte du roi PtoléméePtolémée V en 197 avant J.-C. et énumérait ses bienfaits à l'égard des prêtres.

    Le nom du roi, donné dans un cartouche, avait été identifié par les devanciers de Champollion, mais le problème restait entier de savoir si chaque signe représentait une idée ou un son et, dans ce dernier cas, si chaque signe avait la valeur d'une syllabe ou d'une lettre.

    Buste de Champollion à l'Institut français d’archéologie orientale du Caire. © IFAO, DR
    Buste de Champollion à l'Institut français d’archéologie orientale du Caire. © IFAO, DR

    Les hiéroglyphes égyptiens décryptés

    Champollion découvrit d'abord que, comme en arabe et en hébreu, les consonnes seules étaient écrites. Il fit alors le raisonnement que, si l'écriture égyptienne était phonétique, un mot comme Ptolemaios devait comprendre cinq signes (P T L M S). Or le cartouche en comprenait bien plus. La conclusion s'imposait : l'écriture hiéroglyphique était à la fois idéographique, syllabique et alphabétique. Elle comprenait des signes qui se lisent et d'autres qui ne se prononcent pas mais facilitent la compréhension de l'ensemble.

    À partir de là, il parvint à lire le nom du roi, puis des noms proprement égyptiens, et même à en percer le sens. Après la publication de ses résultats dans sa Lettre à monsieur Dacier de 1822, il prépara une grammaire et un dictionnaire de l'ancien égyptien, avant de mourir prématurément en 1832. Désormais, on pouvait lire les hiéroglyphes, on commençait à les comprendre, et l'œuvre des savants qui vinrent après Champollion permit de les traduire.

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