Michaël Griffin, administrateur général de la NASA, s'inquiète de savoir si son plan de retour sur la Lune pourra être conduit à bien, au vu des restrictions budgétaires que viennent de décider le Congrès américain.

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    NASA

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    Lundi 5 février, le président Bush avait présenté au Congrès un projet de budget de 17,31 milliards de dollars pour l'année fiscale 2008, soit une hausse de 3,1 % par rapport à l'exercice actuel. Trois milliards de dollars sont attribués à la constructionconstruction des nouveaux vaisseaux OrionOrion et aux lanceurs Ares destinés à remplacer la flotte de navettes spatiales.

    Mais le congrès, à majorité démocrate depuis janvier 2007, ne soutient plus aveuglément les vues de son président et accorde désormais la priorité aux programmes scientifiques de la NASA. La Chambre des Représentants a donc décidé de réduire la part revenant aux vols habitésvols habités de 677 millions de dollars pour le budget 2007, dont l'approbation ne cesse de subir des retards, lequel se réduit ainsi à 16,7 à 16,2 milliards de dollars. Mesure qui, évidemment, contrarie fortement les prétentions du président Bush pour l'exercice suivant...

    "Si ce projet budgétaire 2007 est maintenu, il menacera notre capacité à effectuer en toute sécurité et efficacement la transition de la navette vers Orion et Ares", prévient Michaël Griffin. Jean-Jacques Tortora, président du CNES à Washington, tempère en argumentant qu'un retard de deux ans était de toutes façons à prévoir sur le calendrier initial.