L'échec d'un tir d'interception, ce 15 décembre, relance la polémique sur l'intérêt et l'efficacité du système anti-missile sol-air et mer-air voulu par le Président Bush.

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    Décollage d'un lanceur Dnepr

    Décollage d'un lanceur Dnepr

    Grâce à un réseau de radars aériens et au sol, ce système est censé détecter toute mise à feu d'un engin balistique ennemi et lancer un missile d'interception capable, grâce à un véhicule d'impact possédant ses propres capteurscapteurs infrarouge, de détruire la cible avant sa rentrée dans l'atmosphèreatmosphère.

    Ainsi, seize minutes après le lancement depuis l'Alaska d'une fuséefusée cible non chargée, le missile intercepteur était censé entrer en action. Mais pour une raison encore inconnue des responsables de la Missile Defense Agency, l'engin s'est mis en arrêt. Ce nouveau revers, après celui de 2002, est d'autant plus fâcheux que, aux yeuxyeux de certains membres du Congrès, le dispositif anti-missile absorbe beaucoup trop de ressources financières - plus de 50 milliards de dollars sur les 5 prochaines années - qui pourraient être mieux utilisées ailleurs. D'autres en revanche approuvent la démarche de l'Administration Bush en pointant notamment les menaces que représente l'armement balistique nord-coréen.

    En octobre dernier, la Chambre des Représentants et le Sénat avaient adopté le budget de 4,6 milliards de dollars alloué aux intercepteurs basés au sol et une rallonge de 200 millions de dollars avait même été votée. Le déploiement de la première phase du système se poursuit donc avec l'installation de 6 missiles en Alaska et de 4 en Californie. Dix autres devraient les rejoindre dans un second temps. Annoncée pour septembre 2004, la mise en route a de toute façon été reportée à plus tard.