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La belladone, une plante aux baies toxiques. © Franck Le Driant / FloreAlpes.com
La belladone est une plante vivace à la tige ramifiée. Elle forme de grandes touffes au-dessus d'une racine conique. En Europe, elle pousse en bordure des forêts ou dans les décombres et les lieux à l'abandon. Son nom vient du fait que les Romaines utilisaient le suc de ses baies pour dilater la pupille de leurs yeuxyeux, donnant ainsi à leur regard une intensité encore plus grande. D'où le nom de bella-donna - belle dame - qui fut dès lors utilisé pour désigner la plante. Elle entre dans la composition de nombreux médicaments, notamment pour ses vertus sédatives.
La belladone est violemment toxique et ses baies peuvent facilement être confondues par les enfants avec des myrtilles. Son nom latin Atropa bella-donna vient de la mythologie grecque. Atropos était l'une des divinités maîtresses de la destinée humaine, de la naissance à la mort. C'est elle qui avait pour fonction de couper le fil de la vie. Les feuilles et la racine de belladone sont malgré tout utilisées en phytothérapie. Les parties actives contiennent 1 % d'alcaloïdes dérivés du tropane, de l'acideacide atropique, de la belladonine et de la scopolamine.
La belladone, une plante aux vertus relaxantes
La toxicité de la plante impose une surveillance médicale stricte. La belladone est principalement utilisée pour son action décontractante au niveau des muscles. Elle permettrait également de soulager coliques et douleursdouleurs intestinales. Elle serait par ailleurs efficace contre les ulcères gastriques, en réduisant la production d'acidité, mais également pour diminuer les spasmes du système urinaire. Elle est enfin employée pour réduire les suées nocturnesnocturnes, et permettrait de tempérer les crises d'asthme.
Source : Plantes médicinalesPlantes médicinales, Gründ
Phytothérapie
Note. La phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d'espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche. Ajoutons que compte tenu des risques éventuels d’effets indésirables, d’interactions médicamenteuses voire de toxicité de certaines plantes, informez toujours votre médecin, si vous recourez régulièrement à la phytothérapie.
Bibliographie :
- Guide des plantes qui soignent, édition Vidal, 2010.
- L'Encyclopédie des plantes médicinales, édition Larousse, 2001 et 2017.
- Les plantes médicinales, Institut européen des substances végétales, mars 2015.
- Ma bible des huiles essentielles, Danièle Festy, éditions Leduc.s, 2017.
- Les huiles essentielles chémotypées, Dominique Baudoux et M.L. Breda, édition JMO.