Les autorités américaines semblent de plus en plus redouter une attaque terroriste "alimentaire".

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    Cette semaine, le secrétariat à la sécurité intérieure a même fait de cette question une priorité de son plan Operation Liberty Shield. Mais les industriels du secteur, à qui la Food and Drug AdministrationFood and Drug Administration (FDA) entend imposer de nouvelles règles de sûreté pour les importations, font grise mine.

    Depuis les marchands de pommes jusqu'aux producteurs de compléments alimentaires, toute la filière craint que ces règles n'aient surtout pour effet d'augmenter les prix et de ralentir le commerce.

    Les événements du 11 septembre 2001 avaient conduit le Congrès américain à adopter une loi prévoyant un contrôle plus strict des importations. Et c'est aujourd'hui sur les modalités d'applicationapplication de cette loi, censée entrer en vigueur en décembre prochain, que travaille la FDA.

    Quatre dispositions majeures sont prévues.
    Toutes les compagnies, nationales ou étrangères, ayant trait à la production, au conditionnement et au transport d'aliments à destination du marché américain, devront être enregistrées auprès de l'agence. Les importateurs devront signaler à l'avance l'arrivée des cargaisons aux Etats-Unis et détailler leur poids et leurs contenus. Tout chargement suspect sera retenu, y compris pour cause de données manquantes ou incomplètes. Enfin, les industriels devront assurer la traçabilitétraçabilité des produits à l'aide de registres clients/fournisseurs pour faciliter les enquêtes en cas d'attaque.

    Ce système complexe de nouvelles réglementations intervient alors qu'un pourcentage toujours croissant des aliments consommés aux Etats-Unis est importé (cette proportion représente aujourd'hui près de 50 milliards de dollars par an).
    Les compagnies agroalimentaires redoutent, si la loi devait être appliquée telle quelle, une sérieuse remise en cause de leur flexibilité.