L'OMS reçoit de plus en plus de rapports indiquant de nombreuses pertes civiles autour de Bagdad, Bassora ainsi que de nombreuses autres villes du nord et du sud de l'Irak. La Croix Rouge rapporte notamment une situation préoccupante à Al-Hilla, où 280 personnes auraient été blessées. Les hôpitaux débordés luttent pour faire face à la situation. Un hôpital du centre de Bagdad a été partiellement détruite et un nombre indéterminé de personnes ont été bléssées.

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    Actuellement les équipes humanitaires ont accès au sud de l'Irak mais une grande partie demeure totalement hors d'atteinte des associations humanitaires. Le risque devient donc de plus en plus grand que les hôpitaux viennent à manquer des médicaments de base. La santé publique en Irak est un problème essentiel.

    Un manque d'eau crucial

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    L'eau est un problème crucial en Irak, d'autant que les températures commencent à s'élever fortement. L'absence d'eau potable va inévitablement provoquer l'apparition de diarrhées et autres problèmes de santé. La récente coupure d'électricité à Bagdad a provoqué l'arrêt des systèmes de pompage d'eau dans la ville. La Croix Rouge rapporte que 1,5 million de personnes n'ont pas d'accès à une source d'eau potable. Le CICR répare actuellement les systèmes d'approvisionnement en eau pour 7 hôpitaux et distribue 10 000 sacs d'un litre d'eau potable à deux hôpitaux (Al-Qadissiyah et Ibn Al-Nafees). Une bonne nouvelle dans la tourmente: 80 000 personnes qui étaient privées d'eau depuis le 22 mars ont maintenant de nouveau accès au réseau de distribution d'eau.

    Une équipe a revisité la ville de Kanpanka (2 700 personnes) pour évaluer les 20 cas de rougeoles rapportés entre le 24 et le 31 mars chez des enfants de 6 à 15 ans. Les cas ont été confirmés, mais aucun nouveau cas n'a été décelé. Des médicaments ainsi que des vaccins ont été distribués au centre médical pour les enfants.

    Les cas de tuberculose ont aussi augmenté très fortement et ces dernières années, à cause de l'embargo, des épidémiesépidémies importantes de malariamalaria sont survenues.

    Les indicateurs de santé : une enfance qui souffre

    De récentes estimations démontrent qu'environ 18 millions de personnes sur 24,5 millions d'habitants en Irak n'ont pas un accès certain à la nourriture. 60 % de la population dépend actuellement des distributions mensuelles effectuées par le gouvernement.

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    En 2001, l'espérance de vieespérance de vie à la naissance étant de 58,7 années pour un homme et de 62,7 années pour une femme. La mortalité infantile est estimée à environ 97 décès pour 1000 naissances et aurait atteint le seuil de 133 décès dans les derniers mois. La mortalité maternelle à la naissance est de 291 cas sur 100 000 accouchementsaccouchements.

    Environ la moitié de la population irakienne est constituée d'enfants. Les agences onusiennes estiment qu'un enfant sur 8 meurt avant l'âge de 5 ans; 1 sur 3 souffre de malnutrition; 1 sur 4 est né avec un poids faible et 1 sur 4 n'a pas un accès sûr à l'eau.

    Les trois pincipales causes de mortalité infantile sont : infections pulmonaires, diarrhées et rougeoles. N'ayant cessés d'augmenter durant la dernière décennie, ces cas représentent 70% des décès.

    L'action Internationale

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    L'OMSOMS rappelle régulièrement aux bélligérants leurs obligations vis à vis des lois humanitaires, notamment quant à la neutralité des civils et en particulier des hôpitaux, personnels hospitaliers et de toute l'infrastructure médicale.

    Un plan d'aide internationale a été établi par l'OMS pour coordonner l'action. Il est basé sur trois principales étapes qui dépendent de la sécurité établie :

    • Première phase : pas d'accès. Dans les mois précédents le conflit, un travail préparatoire a été effectué qui permettra à des équipes locales de répondre aux situations urgentes. Un support médical a aussi été mis en place avec des kits de secours. Des camps d'accueil des réfugiés sont aussi installés aux frontières, notamment en Turquie et en Iran, où les afflux de réfugiés sont les plus importants.
    • Deuxième phase : un accès partiel. Des actions sont menées au delà des frontières irakiennes et sont destinées à fournir des médicaments, déjà importés aux frontières.