Une petite étude américaine montre les bénéfices d’une restriction calorique chez des adultes en bonne santé qui ont réduit leurs apports de 15 % sur deux ans. La restriction calorique ralentit le métabolisme et réduit le stress oxydatif, qui favorise le vieillissement et les maladies liées à l’âge.

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    Et si, pour rester jeune, il suffisait de manger moins ? Différentes études menées chez l'animal ont montré qu'une restriction calorique allonge la duréedurée de vie mais, chez l'Homme, les données manquent. C'est pourquoi des chercheurs américains ont mis au point le premier essai clinique randomisé contrôlé qui teste les effets de la restriction calorique chez des personnes non obèses ; cette étude porteporte le nom de Calerie (Comprehensive Assessment of Long-term Effects of reducing Intake of Energy).

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    Au centre de recherche Pennington de Baton Rouge (Louisiane), les chercheurs ont travaillé avec 53 personnes en bonne santé, âgées de 21 à 50 ans, qui étaient de poids normal ou en surpoids ; 19 participants servaient de témoins, tandis que les 34 autres devaient manger moins pendant deux ans.

    Les chercheurs visaient une restriction calorique de 25 %. Pendant les 27 premiers jours, ils ont fourni aux participants des repas pour qu'ils se familiarisent avec la taille et le contenu des portions attendues. Ensuite, les participants pouvaient manger comme ils voulaient avec, en ligne de mire, l'objectif d'une restriction de leurs apports de 25 %.

    En mangeant 15 % de calories en moins, les participants ont perdu 8 à 9 kg en deux ans. © fotomek, Fotolia

    En mangeant 15 % de calories en moins, les participants ont perdu 8 à 9 kg en deux ans. © fotomek, Fotolia

    Au final, les participants n'ont pas atteint l'objectif des 25 % mais ils ont réussi à réduire de 15 % leurs calories sur deux ans, ce qui a suffi pour avoir des effets notables. Tandis que les témoins ont pris entre 1 et 2 kgkg, les personnes qui ont diminué leurs calories ont perdu entre 8 et 9 kg en moyenne sur deux ans. De plus, leur dépense énergétique, la journée comme la nuit au repos, a diminué.

    Moins de stress oxydatif avec la restriction calorique

    Leanne Redman, principale auteur de ces travaux, a déclaré à CNN : « C'est important parce qu'à chaque fois que nous générons de l'énergieénergie dans le corps, nous générons des sous-produits. Ces sous-produits du métabolisme normal, également appelés radicaux d'oxygène, s'accumulent dans le corps et causent avec le temps des dommages aux cellules et aux organes ». Un métabolisme ralenti est donc bénéfique car il produit moins de radicaux libresradicaux libres, responsables du stress oxydatif nocif pour les cellules.

    Le saviez-vous ?

    Les radicaux libres ou espèces réactives de l’oxygène sont des molécules qui favorisent le vieillissement cellulaire. Le stress oxydatif a été associé à différentes pathologies comme le diabète, à la maladie d’Alzheimer, à la maladie de Parkinson et au cancer.

    Les biomarqueurs du vieillissement étaient améliorés chez les participants qui avaient restreint leurs apports : le stress oxydatif était réduit chez eux. 

    Même les personnes déjà en bonne santé et minces peuvent bénéficier d'un régime de restriction calorique.

    « Restreindre les calories peut ralentir votre métabolisme basalbasal, et si les sous-produits du métabolisme accélèrent les processus de vieillissement, la restriction calorique maintenue pendant plusieurs années peut aider à diminuer le risque de maladie chronique et à prolonger la vie », explique la chercheuse dans un communiqué.

    Elle ajoute : « Nous avons constaté que même les personnes déjà en bonne santé et minces peuvent bénéficier d'un régime de restriction calorique ».

    L'étude paraît dans la revue Cell Metabolism.