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Les radiations autour de la centrale nucléaire japonaise sont un danger pour la population. © NHK
- Pour en savoir plus, consultez notre dossier sur la radioactivité
D'après l'Agence internationale de l'énergieénergie atomique (AIEA)), ce mardi à 6 h 15 (heure de Paris), le niveau de radioactivitéradioactivité s'élevait à 0,4 sievert (Sv) par heure autour de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon. À quoi correspond cette valeur ? Est-elle importante ? Et quels sont les risques sanitaires en fonction de la dose d'exposition ?
Exprimées en gray (Gy) ou en sievert (Sv), les doses d'irradiation correspondent à l'énergie absorbée par l'organisme. En dehors de tout contexte d'accident, « l'exposition moyenne par personne s'élève à 3 millisieverts (mSv) par an, indique l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS). Environ 80 % de cette valeur provient de sources naturelles (des rayons cosmiquesrayons cosmiques, de matériaux naturellement radioactifs dans le sol, l'eau et l'airair) et le reste d'examens médicaux radiologiques et de production humaine ».
Une radioactivité bien supérieure au seuil règlementaire français
Comme l'explique Alain Rannou, expert à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), l'« on considère qu'une exposition immédiate et d'un seul coup de moins de 10 millisieverts correspond à une très faible dose ». Une réglementation française limite toutefois à 20 millisieverts par an l'exposition des professionnels concernés, soit 20 fois moins que celle détectée autour de la centrale japonaise en une heure !
L'irradiation peut causer de nombreux problèmes de santé. © Ide
Érythème cutanécutané, troubles digestifs et du système nerveux, cataracte, stérilité, cancers, voire décès... les conséquences sur la santé sont potentiellement nombreuses et dépendent de la dose d'irradiationirradiation absorbée. « D'après les études menées jusqu'à présent », poursuit l'expert en radioprotection, ce n'est qu'à partir d'une exposition de 100 millisieverts qu'une personne présenterait un risque accru de développer un cancer. « En dessous de cette valeur ? Eh bien, on ne sait pas précisément... »
Une exposition faible mais prolongée est aussi un problème
En cas d'irradiation consécutive à un accident nucléaire, des doses extrêmement élevées peuvent être libérées dans l'atmosphèreatmosphère. Exposée à plus de 10 sieverts, « la victime meurt dans les 48 heures à quelques semaines », poursuit Alain Rannou.
La présence de radiations persiste dans l'atmosphère, au risque de demeurer une source de contamination environnementale, pour les populations bien-sûr mais aussi pour les sols. L'inhalationinhalation ou l'ingestioningestion de produits alimentaires contaminés peut ainsi entraîner des altérations au niveau des organes et des tissus. Les conséquences sur la santé de cette exposition à long terme ont été observées après les bombes d'Hiroshima et Nagasaki en 1945, au Japon et l'accident de la centrale nucléairecentrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine en 1986.