Dans la centrale de Fukushima, l'enceinte qui enferme le cœur du réacteur numéro 2 n'est plus étanche. Qu'est-ce que cela signifie ? Un écorché du réacteur permet de mieux comprendre.

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    Alors qu'un nouveau séisme de magnitudemagnitude 6 vient de toucher le Japon, à 120 kilomètres au sud de Tokyo, la situation évolue rapidement dans les deux centrales nucléaires de Fukushima, particulièrement à Daiishi (Fukushima-1) où s'est déroulé un scénario évoquant celui de l'accident de Three Miles Island, comme nous l'expliquions ce matin.

    Ce mardi, l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), en la personne de son président André-Claude Lacoste, assurait que l'enceinte du réacteur numéro 2 n'était plus étanche, l'amenant à conclure que l'accidentaccident devait être classé au niveau 6 sur l'échelle de gravitégravité, qui en compte 7 (l'accident de Three Miles IslandThree Miles Island a été classé à 5 et celui de Tchernobyl à 7). Mais les autorités japonaises n'ont pas confirmé cette estimation.

    Le réacteur 2 de Fukushima-1 et le lieu des différents incidents qui s'y sont déroulés depuis 2 jours. L'incendie au niveau du réacteur 4 n'est pas figuré ici. © Idé

    Le réacteur 2 de Fukushima-1 et le lieu des différents incidents qui s'y sont déroulés depuis 2 jours. L'incendie au niveau du réacteur 4 n'est pas figuré ici. © Idé 

    Refroidissement à l'eau

    Dans la même centrale, c'est désormais le réacteur numéro 4 qui focalise l'attention, après l'ouverture de deux brèches de 8 mètres dans l'enceinte extérieure (et non celle de confinement) et l'incendie qui s'y est déclaré. Les équipes de secours ne peuvent plus y travailler normalement, selon l'agence de presse Kyodo. Le ministre des Affaires étrangères japonais, Takeaki Matsumoto, a expliqué lui-même que, autour de ce réacteur 4, la radioactivitéradioactivité « pourrait endommager la santé » des personnes. De l'eau est actuellement injectée dans le réacteur 3 pour le refroidir, ce qui pourrait permettre de contrôler la situation.

    Il a été demandé à la population d'évacuer la zone dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale et, au-delà jusqu'à 30 kilomètres, de se calfeutrer, le temps que la radioactivité se disperse.