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Les crucifères, photogéniques mais aussi bénéfiques... © Cherdt / Flickr - Licence Creative Common (by-nc-sa 2.0)
On connaissait déjà l'efficacité des crucifères (chou, brocolibrocoli, chou de Bruxelleschou de Bruxelles, chou-fleurchou-fleur, navetnavet, radis, cresson, roquette...) pour la préventionprévention de certaines tumeurs. Ces légumes réduiraient le risque de cancer du poumon et de la vessie. Ces effets sont attribués à certaines moléculesmolécules, les isothiocyanates, dont les crucifères sont riches, particulièrement les brocolis.
Aux Etats-Unis, Leslie Wilson et son équipe du Department of Molecular, Cellular, and Developmental Biology (université de Santa Barbara) viennent d'allonger la liste de leurs bienfaits. Leur étude s'est concentrée sur le sulforaphane, ou SFN, une variété d'isothiocyanate, déjà connue pour ses propriétés anti-cancéreuses (il réduit les tumeurs mammaires chez les mammifèresmammifères) mais aussi anti-diabétiques et antimicrobiennes.
Olga Azarenko, étudiante et premier auteur de l'étude. © Université californienne de Santa Barbara
Inhibition de la prolifération cellulaire
De façon inattendue, l'équipe a découvert que le SFN inhibe la prolifération des cellules tumorales humaines (mises en culture), analogues à celles du cancer du sein. Comme le soulignent les chercheurs, le SFN semble agir de la même manière que deux produits antitumoraux, le taxol et la vincristine, utilisés en chimiothérapiechimiothérapie. Ces médicaments préviennent la multiplication des cellules en empêchant la mitosemitose, c'est-à-dire la division cellulaire.
Comme ces agents antitumoraux, le SFN agit sur la formation des microtubules. Au sein d'une cellule en mitose, ces fins filaments s'assemblent pour former un faisceau sur lequel s'accrochent les chromosomeschromosomes qui se sépareront en deux ensembles, chacun destiné à l'une des cellules filles.
L'effet préventif des crucifères serait ainsi expliqué. Le sulforaphane, en inhibant la prolifération cellulaire, s'opposerait à la formation de tumeurs. Sur le plan curatifcuratif, en revanche, son efficacité est très inférieure à celle du taxol et de la vincristine (tous deux d'origine végétale) mais ses effets secondaires seraient bien moindres. Les auteurs de l'étude estiment que ce SFN pourrait peut-être se révéler utile en chimiothérapie, en complément des médicaments actuels.