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Quatre heures et demie au lieu de trois, c'est 50% de chances de plus de sauver la victime. © Bilderbox/Fotolia
Dans les suites immédiates d'un accident vasculaire cérébralaccident vasculaire cérébral (AVC) ischémiqueischémique (c'est-à-dire dû à un infarctus cérébral provoqué par un caillotcaillot), les médecins cherchent à dissoudre l'obstacle responsable de l'épisode. Mais ils disposent de trois heures seulement. C'est ce que l'on appelle la fenêtrefenêtre thérapeutique.
Une étude allemande, tout récemment publiée dans le New England Journal of Medicine, laisse entendre que la donne pourrait demain, être changée. Un nouveau médicament, l'altepase (Actilyse de son nom commercial), permet d'obtenir d'excellents résultats 4,5 heures après les premiers symptômessymptômes. Cet allongement du délai donnerait de bien meilleures chances d'un traitement efficace pour les victimes.
Traiter le plus tôt possible
Ce nouveau thrombolytique, dont l'action consiste à dissoudre le caillot sanguin formé dans une artèreartère cérébrale, a fait l'objet d'un travail auprès de 821 patients victimes d'AVC ischémique. L'objectif était de déterminer si l'efficacité et la sécurité du traitement étaient maintenues, en cas d'administration jusqu'à une heure et demi après la fenêtre standard de 3 heures.
Les résultats, en démontrant l'absence de séquellesséquelles chez les patients traités par Alepase plus de trois heures après leur AVC, ouvrent des perspectives importantes. « Le traitement précoce reste la pierre angulaire du traitement des AVC, précise l'auteur de ce travail, le Pr Werner Hacke, de Heidelberg. Il est capital que les patients admis dans les unités neuro-vasculaires, éligibles à une thrombolyse, soient traités sans délai. Néanmoins les résultats de notre travail montrent que l'AVC peut être efficacement traité, même chez les patients qui n'ont pu être pris en charge dans un délai de 3 heures ». A suivre donc...