Une étude s’est penchée sur l’analyse des circonstances de contamination par le coronavirus en France. Quels sont les lieux les plus à risque ? Faut-il à nouveau tout fermer ?


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    Une étude française étudiant les lieux de contamination par le virus vient d'être publiée dans le prestigieux journal The Lancet. Cette étude a été menée conjointement par l'Assurance maladie et l'Institut Pasteur. Elle analyse les facteurs associés à la contamination par le virus de la Covid-19. Plus précisément, les objectifs de l'étude sont d'identifier les lieux et les comportements qui favorisent l'infection.

    Méthodologie de l’étude

    L'étude s'est déroulée en France et comprend deux groupes :

    • 12.634 personnes testées positives au coronavirus entre le 23 mai et le 13 août 2021. Parmi ces personnes, 8.644 (68 %) ont été contaminées par le  variant Delta. Les participants ont reçu un questionnaire afin d'identifier les circonstances de leur contamination ;
    • 5.560 personnes non infectées (témoins) recrutés durant la même période. Le groupe témoin a été apparié sur le premier groupe en fonction de l'âge, du sexe, du lieu de résidence, et de l'exposition au virus.

    La période étudiée correspond au moment où les lieux publics ont commencé à rouvrir en France. Les musées ont rouvert le 19 mai, l'intérieur des restaurants le 9 juin, les boîtes de nuit le 9 juillet... C'est aussi le moment où le variant Delta est devenu majoritaire en France.

    Facteurs favorisants : les transports, les enfants, les boîtes de nuit… et le foot !

    Les transports sont un lieu de contamination : voiturevoiture partagée (+30 %), taxi (+50 %), métro (+20 %), train (+30 %). Le moyen de transport le plus risqué en matièrematière de contamination est l'avion : +70 % de contamination.

    La présence d’enfants dans l’entourage favorise les contaminations 

    Chez les plus de 40 ans, la présence d’enfants dans l'entourage favorise les contaminations, +30 % de contaminations si les enfants ont entre 11 et 15 ans à +90 % de contaminations s'il s'agit d'enfants de moins de 3 ans. 

    Les discothèques sont un lieu fréquent de contamination chez les moins de 40 ans. Par ailleurs, une hausse des contaminations au variant Delta a été observée chez les hommes de moins de 40 ans lors de soirées privées ou à l'intérieur des barsbars entre le 9 juin et le 9 juillet, durant l'Euro de football donc.

    Le contact avec de jeunes enfants favorise les contaminations. © Monkey Business Images, Shutterstock
    Le contact avec de jeunes enfants favorise les contaminations. © Monkey Business Images, Shutterstock

    Pas de sur-risque pour les lieux culturels ou de culte, les commerces et les restaurants

    En revanche, il ne semble pas y avoir de sur-risque de contamination pour certains lieux publics. Ces résultats sont néanmoins à prendre avec des pincettes :

    • pas de sur-risque dans les commerces, si l'on exclut les commerces de proximité ;
    • pas de sur-risque dans les restaurants, mais à une période estivale où une majeure partie du service se fait en terrasseterrasse.

    Il s'agit là de résultats intermédiaires. L'étude, nommée ComCor est toujours en cours. Celle-ci pourrait nous apporter des informations particulièrement pertinentes sur les circonstances de contamination par le variant Omicron.