Les personnes malentendantes qui n'utilisent pas d'appareils auditifs pourraient faire de leur port l'une de leurs résolutions pour la nouvelle année. Une étude américaine montre que les utilisateurs d’appareils auditifs diminuent de près de 25 % leur risque de décès.


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    Si la perte d'audition touche environ 40 millions d'adultes américains, une à deux personnes sur dix ayant besoin d'une aide auditive s'en servent. Dans une cohorte de près de 10 000 personnes, une nouvelle étude de l'université de Californie du Sud a identifié 1 863 adultes comme souffrant d'une perte auditive. Parmi eux, seuls 237 étaient des utilisateurs réguliers d'appareils auditifs (soit moins de 13 %), c'est-à-dire qu'ils déclaraient les porter au moins une fois par semaine, pendant au moins cinq heures par semaine.

    Les appareils auditifs font la différence

    Les chercheurs se sont demandé si une utilisation régulière d'appareils auditifs pouvait protéger de la mortalité. L'étude publiée dans la revue The Lancet Healthy Longevity représente l'analyse la plus complète à ce jour sur la relation entre la perte auditive, l'utilisation d'appareils auditifs et la mortalité aux États-Unis d'après l'auteure Janet Choi, oto-rhino-laryngologiste. « Nous avons constaté que les adultes malentendants qui utilisent régulièrement un appareil auditif présentent un risque de mortalité 24 % inférieur à ceux qui n'en portent jamais », rapporte-t-elle dans un communiqué. Et ce quelles que soient les variables telles que le degré de perte auditive (de légère à sévère), l'âge, l'origine ethnique, le revenu, le niveau d'éducation et les antécédents médicaux. Une utilisation occasionnelle d'appareils auditifs (moins d'une fois par mois dans l'étude) pourrait ne pas impacter la duréedurée de vie. 

    L'équipe de recherche s'est basée sur des précédents travaux qui suggèrent qu'une perte auditive non traitée peut raccourcir la durée de vie. D'autres études ont également montré des conséquences négatives telles que l'isolement social, la dépression et la démence. La chercheuse suppose que les améliorations de la santé mentale et de la cognitioncognition qui découlent d'une meilleure audition peuvent favoriser une meilleure santé générale, ce qui peut améliorer la durée de vie.