Les problèmes d’audition ne concernent pas que les personnes âgées. En France, entre 5 et 6 millions de personnes seraient malentendantes. Et seulement un tiers d’entre elles seraient équipées d’un appareil auditif.

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    Les troubles auditifs ne se voient pas. Et l'on a tendance à les minimiser. Voire à les moquer. Pourtant, ils constituent un véritable handicap pour la personne qui en souffre. Elle doit sans cesse se justifier auprès de son entourage ou des personnes avec lesquelles elle est amenée à échanger. Parfois, elle passe même pour une imbécile, car il est facile de confondre « ne pas entendre » et « ne pas comprendre ». Parmi les solutions, l'investissement dans un appareil auditif.

    Rappelons tout d'abord qu'un appareil auditif, ce n'est ni plus ni moins qu'un micro qui capte les sons, les transforme et le retransmet à l'intérieur de l'oreille. Une technologie qui semble des plus simples. Pourtant, une fois la décision prise -- d'un point de vue psychologique, ce n'est pas toujours évident --, il faut savoir comment bien choisir son appareil. Car les références sont nombreuses.

    On peut toutefois classer les appareils en trois grandes catégories :

    • Les contours d'oreilles se placent derrière l'oreille. Ils s'adaptent à tous les niveaux de pertes auditives.
    • Les intra-auriculaires prennent la forme d'une oreilletteoreillette à glisser à l'intérieur de l'oreille. Ils sont plus discrets, mais ne conviennent généralement pas aux personnes présentant un conduit auditif étroit, une perte d'audition trop élevée ou de fortes sécrétions de cérumen.
    • Les appareils à conduction osseuse sont montés sur une paire de lunettes. La prothèse est placée dans les branches et ses vibrationsvibrations sont transmises par les os du crâne à l'intérieur de l'oreille. Ces appareils sont destinés aux personnes souffrant de surdité mixte ou de malformationsmalformations de l'oreille.
    N’hésitez pas à demander à votre audioprothésiste un essai en situation et sur plusieurs jours, de l’appareil auditif sélectionné pour vous. © dmytro_khlystun, Fotolia

    N’hésitez pas à demander à votre audioprothésiste un essai en situation et sur plusieurs jours, de l’appareil auditif sélectionné pour vous. © dmytro_khlystun, Fotolia

    De nombreux critères à considérer pour choisir son appareil auditif

    Le choix entre l'une ou l'autre de ces familles sera fait sur conseils d'un audioprothésisteaudioprothésiste. Il dépendra de la nature et du degré de votre perte auditive, bien sûr. Pour plus de confort, il dépendra aussi de l'anatomie de votre conduit auditif. Ainsi les appareils intra-auriculairesintra-auriculaires sont conçus sur mesure, selon l'empreinte prise par un professionnel.

    Mais il ne faut pas oublier de prendre en compte votre environnement de travail et de vie ainsi que vos besoins, de manière plus générale. Les appareils dotés de plusieurs micros directionnels permettent ainsi de tenir une conversation, même dans un environnement dans lequel le niveau sonore est élevé. D'autres appareils peuvent être programmés pour fonctionner dans des environnements différents comme la voiturevoiture, une réunion ou un restaurant. D'autres enfin permettent même d'entendre directement une conversation téléphonique.

    Enfin, le prix d'achat de ces appareils peut s'ajouter aux critères de choix. Car appareiller ses deux oreilles -- c'est conseillé pour que l'écoute soit plus confortable -- coûte cher. Comptez 2.000 euros. Et le remboursement prévu par la Sécurité sociale est faible. Autour de 120 euros. D'où l'importance encore plus grande de choisir l'appareil le plus adapté à vos difficultés, à votre morphologiemorphologie et à vos besoins.