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    Malgré des recettes commerciales en chute libre, le gouvernement canadien a autorisé la chasse de 400.000 phoques pour l'année 2012. © Richard Child, Flickr, cc by 2.0

    Malgré des recettes commerciales en chute libre, le gouvernement canadien a autorisé la chasse de 400.000 phoques pour l'année 2012. © Richard Child, Flickr, cc by 2.0

    De nos jours, la chasse commerciale aux phoques est principalement pratiquée au Canada, au Groenland et en Namibie, régions qui totalisent 60 % des phoques chassés par an. Cette chasse existe aussi en Russie, en Norvège, en Islande et aux États-Unis. En ArctiqueArctique, des peuplades pratiquent encore la chasse aux phoques pour se nourrir. Si cette chasse de subsistance n'agite pas l'opinion publique, la chasse commerciale, elle, déclenche de vifs débats.

    Les enjeux économiques de la chasse aux phoques commerciale

    Les partisans de la chasse aux phoques font généralement valoir l'intérêt économique de cette chasse traditionnelle. En effet, dans les pays où cette pratique demeure, les phoques sont chassés pour leur peau et leur graisse depuis des générations. Cette activité ferait vivre des milliers de familles et d'entreprises à travers le monde.

    L'opposition à la chasse aux phoques commerciale

    Cette chasse aux phoques rencontre la farouche opposition des défenseurs du monde animal, qui enchaînent manifestations et pétitions pour la faire cesser. Le côté cruel de cette chasse est mis en avant pour expliquer leur prise de position. Le Canada est pointé du doigt, car même les très jeunes bébés phoques y sont tués légalement au moyen d'un "hakapic", sorte de gourdin muni d'une pointe métallique. À l'opposé, la Russie a interdit depuis 2009 sur son territoire l'abattage de phoques de moins d'un an.

    Vers le déclin de la chasse aux phoques commerciale

    Ces dernières années, la chasse aux phoques commerciale a connu des restrictions sévères, qui semblent annoncer son déclin. La plus marquante est la prise de position de l'Union européenne, qui interdit depuis 2009 l'importation et la vente de produits dérivés de phoques sur son territoire (graisse, fourrure de phoque, etc.). Le marché européen représentait jusqu'alors près de 25 % des recettes canadiennes sur la vente de ces produits. Les États-Unis, quant à eux, avaient déjà fermé leurs frontières à l'importation de produits dérivés de phoques depuis 1972, avec la signature du Marine Mammal Protection Act. Dernier épisode : fin 2011, la Russie a également interdit le commerce des peaux de phoques du Groenland sur son territoire.

    Toutes ces décisions réduisent considérablement les recettes commerciales générées par la chasse aux phoques.

    Pense-bête : en plus de la chasse commerciale et de la chasse de subsistance, les phoques peuvent être aussi ponctuellement chassés afin de limiter leur population, notamment en Norvège.