Les fortes chaleurs sont arrivées. Et avec elles le besoin de boire davantage, de s'abriter du soleil, de se rafraîchir... Tant de choses que nous pouvons accomplir en tant qu'humains. Ce qui n'est pas forcément le cas de la faune sauvage. Voici quelques conseils pour protéger oiseaux et petits mammifères, une fois l'été venu.


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    En ce mois de juillet, le mercuremercure atteint des pics à 40 °C dans certaines régions de France. Des températures à assécher la vie. Dans ces conditions, la LPO (Ligue française pour la protection des oiseaux) nous alerte sur les dangers que craint la faune sauvage. Les petits points d'eau qui lui permettent de se désaltérer et de se rafraîchir s'évaporent. Elle nous conseille alors de mettre de l'eau fraîche à disposition. Au sein d'un récipient rempli à 3-4 centimètres d'eau, pour éviter tout risque de noyade, disposé dans un lieu ombragé. Et de préférence dégagé, afin que les oiseaux et les petits mammifères puissent boire tout en guettant un éventuel prédateur.

    Et pour éviter les coups de vent indélicats, Anne-Laure Dugué, responsable d'équipe chez la LPO, nous livre une astuce simple : « Une grosse pierre à demi immergée dans le récipient permet de le maintenir en place, tout en laissant les oiseaux avoir pied dans l'eau ». Cette eau devra être maintenue à un niveau constant et renouvelée tous les jours, pour « éviter la propagation de maladies et la prolifération des moustiquesmoustiques », lit-on sur leur site.

    Les moustiques pondent leurs œufs dans de l'eau stagnante. © Gordzam, Adobe Stock
    Les moustiques pondent leurs œufs dans de l'eau stagnante. © Gordzam, Adobe Stock

    Et si l'animal semble blessé ?

    La faunefaune sauvage ne doit pas être apprivoisée par l'humain. Ni développer une dépendance à notre égard. Pour éviter cette situation, la LPO rappelle qu'il ne faut recueillir un animal sauvage que s'il est en situation de détresse. Anne-Laure Dugué précise qu'il ne faut pas « mettre en place de mangeoires toute l'année, mais seulement lors de périodes froides, donc au maximum entre novembre et mars ». De la même façon, elle déconseille de nourrir les petits mammifères comme les hérissons.

    Si l'animal est manifestement blessé (aile pendante, trace de saignement, impossibilité de se tenir sur ses pattes), ou qu'il ne s'enfuit pas à votre approche malgré son instinct (malade ou affaibli), votre intervention est nécessaire. Vous pouvez contacter un des centres de sauvegarde de la LPO, ou bien un centre référencé faune sauvage. Et l'y emmener. Les consignes de l'association pour attraper et déplacer l'animal sont ici.

    Dans le cas d'un jeune oiseau tombé du nid, l'incident n'en est pas forcément un. À partir d'un certain âge, ils « s'éloignent progressivement de leurs parents » rassure la LPO. Bien souvent, ceux-ci « se trouvent aux alentours ».

    Voici la marche à suivre si vous découvrez un oisillon hors de son nid. © LPO
    Voici la marche à suivre si vous découvrez un oisillon hors de son nid. © LPO

    Mission hérisson

    Cet été, la LPO nous propose également de participer à une grande enquête nationale. « Le hérisson d'Europe est menacé » s'inquiète l'association. Si l'on souhaite le protéger au mieux, la première étape doit être d'évaluer son état de santé. Donc l'évolution de sa population. Depuis le 16 juillet, nous pouvons recenser le nombre de hérissons en France. Et noter les résultats obtenus sur le site dédié.

    Pour cela, « il vous suffit de vous procurer un tunnel à empreintes ou d'en construire un », détaille la LPO. Puis « de le poser cinq nuits dans votre jardin ou dans la nature ». Au petit matin, vous pourrez alors compter les empreintes d'hérissons à l'intérieur. Un protocoleprotocole, disponible ici, qui peut être reproduit « autant de fois que voulu, en respectant six semaines entre chaque session ».