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    Quand ils ne nous font pas éternuer, les acariensacariens s'en prennent, entre autres, aux abeilles. Ainsi, le varroa, espèceespèce originaire d'Asie et ayant colonisé l'Europe entière, est capable de s'immiscer au cœur d'une ruche et de s'attaquer indifféremment aux puissantes ouvrières comme aux larveslarves sans défense, afin de leur pomper le sang. Découvrez aussi ces acariens, surnommés « escouades de la mort », qui peuvent permettre aux enquêteurs de remonter à l'heure du crime.

    Le stratagème du varroa est digne de Machiavel. Une première femelle fait irruption dans la ruche et s'enferme dans une alvéole pour se délecter d'une larve.

    Mite de la poussière. © Sebastian Kaulitzki, Shutterstock

    Mite de la poussière. © Sebastian Kaulitzki, Shutterstock

    Le varroa, un acarien parasite de l'abeille

    Sa progéniture renouvelle l'opération plusieurs fois, jusqu'à ce que toute la colonie soit infestée... et la récolte de miel perdue. Les apiculteurs ont fait appel aux chercheurs pour les aider dans leur lutte contre le varroa.

    Ceux de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) ont ainsi sélectionné une variété d'abeilles agressives, qui résiste aux agresseurs. Problème : leur comportement violent les conduisait à attaquer aussi les Hommes, et les recherches ont dû être abandonnées.

    Des oribates sont transportés par un acarien d'une autre espèce : c'est la phorésie. © Pascal Goetgheluck/Mona Lisa, reproduction et utilisation interdites

    Des oribates sont transportés par un acarien d'une autre espèce : c'est la phorésie. © Pascal Goetgheluck/Mona Lisa, reproduction et utilisation interdites

    Acariens et police scientifique : les « escouades de la mort »

    Malgré ces nombreux défauts, les acariens se muent parfois en précieux alliés. Les enquêteurs appelés à élucider des meurtres font ainsi parfois appel à leurs services. C'est le cas du docteur James Webb, qui travaille au service de la police dans le comté d'Orange (Orange County), au sud de la Californie, aux États-Unis.

    Ce spécialiste, entre autres, des acariens est appelé en renfortrenfort lorsque les enquêteurs ont du mal à déterminer précisément la date du décès. Comment s'y prend-il pour résoudre l'énigme ? En prélevant les acariens qui commencent à se développer sur la peau de la victime, et dont la présence va lui permettre de remonter à l'heure du crime.

    En effet, des acariens, surnommés « escouades de la mort », s'installent sur un cadavre en respectant une chronologie très précise : certaines espèces se présentent beaucoup plus vite que d'autres une fois le décès survenu. De plus, la présence ou pas de pontes d'acariens permet d'affiner encore la chronologie, puisque les femelles ont besoin d'un certain délai avant de pondre dans un nouvel « environnement ».

    Heureusement, l'étude et l'utilisation des acariens ne se fait pas toujours dans des circonstances aussi macabres !