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    • Dynamique Internationale

    Le débat international sur la modification des modes de consommation et de production se base sur le rapport du Secrétaire général des Nations Unies intitulé "Examen d'ensemble de la modification des modes de consommation et de production", établi dans le cadre d'Action 21, et sur divers travaux internationaux (Atelier sur la consommation dans un monde vivable de Kabelvåg (Norvège, 1998) ; Conférence sur les modes de consommation durablesconsommation durables -Corée, 1999).

    Les groupes de travail associant scientifiques, associatifs et institutions publiques proposent notamment les champs
    d'actions suivants :

    a) décourager les pratiques non viables et encourager les pratiques plus durables, avec des mesures spécifiques à chaque pays (réglementations, instruments économiques et sociaux, politiques d'achat, accords et initiatives volontaires, etc.) ; b) internaliser les coûts écologiques, en taxant plus fortement les modes de production et de consommation non durables, pour tenir compte des coûts écologiques et sociaux dans le prix des biens et des services ceci en s'assurant de ne pas créer de distorsions, ou barrières commerciales, qui pourraient empêcher les pays en développement d'accéder aux marchés, et de ne pas continuer conjointement à subventionner des activités préjudiciables à l'environnement ; c) mieux discerner le rôle que jouent la publicité et les médias dans l'adoption de modes de consommation et de production, et inciter ces deux secteurs à promouvoir du développement durable; d) éduquer le consommateur et faciliter l'accès à l'information, pour sensibiliser le public au problème de la production et de la consommation durables, notamment les jeunes; e) améliorer la qualité de l'information relative aux conséquences que les produits et services ont sur l'environnement et, à cette fin, encourager l'utilisation volontaire d'un éco - étiquetage et la transparence; f) continuer à affiner, valider et améliorer l'ensemble préliminaire d'indicateurs de consommation et de production durables mis au point dans le cadre du programme de travail de la Commission, en s'intéressant surtout à l'utilisation de ces indicateurs pour la formulation des politiques de développement, sans perdre de vue la situation et les besoins particuliers des pays en développement.

    L'Europe et ses pays membres, dont la France, ont développé la politique intégrée des produits (PIP) dans la perspective d'une amélioration continue de la performance environnementale des produits et services dans un contexte de cycle de vie (1). En agissant à la fois sur l'offre et la demande, il s'agit d'encourager une réduction des impacts des produits sur l'environnement, depuis l'extraction des matières premières jusqu'au traitement en fin de vie. La mise en oeuvre de la PIP implique un processus large de sensibilisation (producteurs, distributeurs, consommateurs, acheteurs publics et privés) et une appropriation de l'approche " cycle de vie " de la part des concepteurs (de produits et de services).

    • Développer la production durable pour une dématérialisation de l'économie

    Produire durable (ou développer l'éco-efficacité et l'écoefficience de l''économie), c'est adopter des procédés de production, concevoir et produire des produits qui respectent davantage l'environnement, par exemple en diminuant la
    quantité de matières et d'énergie utilisés pour les fabriquer, ou en revoyant la conception pour les rendre plus durables,
    recyclables et ainsi de suite.

    • Développer la consommation responsable

    Consommer de manière durable, c'est adopter un comportement de consommation responsable, qui respecte les ressources naturelles et les partage équitablement entre tous les humains, présents et à venir. La consommation durable, ce sont :

    - de nouvelles manières de satisfaire aux besoins : en utilisant des services plutôt que des produits, par exemple le courrier électronique plutôt que le papier ; en laissant la voiturevoiture chez soi et en utilisant les transports en commun ; en utilisant une blanchisserie plutôt que d'acheter un lavelave linge ;
    - une réduction de la consommation : en réduisant la consommation, soit volontairement, soit par la réglementation, par exemple en supprimant les produits à jeter comme les assiettes et mouchoirs en papier.
    - une redistribution de la consommation : en taxant les utilisations inutiles du papier et en utilisant l'argent pour subventionner les utilisations essentielles.
    - une (r)évolution des pratiques d'achats, en faveur des entreprises 'socialement responsables' et des produits
    issus du commerce équitablecommerce équitable, de la production durable ; une évolution des pratiques d'épargne et de placement (fonds éthiques, cotations 'socialement responsables' comme ARESE, .. ) ;

    • Créer les conditions d'une mobilisation élargis : du producteur au consommateur, des acteurs publics aux acteurs privés en passant par les associations

    Les gouvernements, les organisations internationales compétentes, le secteur privé et tous les autres grands groupes définis par Action 21 ont tous un rôle à jouer dans la modification des modes de consommation et de production non durables.

    Consommateurs responsables : Depuis le début des années 80, la sensibilité et l'information des consommateurs a permis au marché des produits écologiques de se développé. Les associations de consommateurs et d'usagers tentent d'apporter
    l'information utile pour permettre d'intégrer des critères environnementaux et sociaux dans les choix des habitants des pays de l'OCDE. : éco-etiquettage, commerce équitable, guide de la consommation durable et Viable pour les consommateurs

    Mobilisations des Etats : chacun une lourde tâche : Les pays développés ont aujourd'hui l'obligation et la
    lourde responsabilité de montrer l'exemple en s'employant à inverser les tendances en matière de consommation et de production non durables, activités, produits et services au niveau de l'entreprise.