-
La variation de température face à l'augmentation des gaz à effet de serre dépend des nombreuses rétroactions du système climatique : vapeur d'eau, dioxyde de carbone...
-
La variation de température face à l'augmentation des gaz à effet de serre dépend des nombreuses rétroactions du système climatique : vapeur d'eau, dioxyde de carbone...
Que peut-on conclure des modèles et études sur les rétroactions ? Le réchauffement se poursuivra-t-il ? Voici ce que l'on peut en dire, à l'heure actuelle.
Les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas, au contraire : depuis 1990, les émissions annuelles ont augmenté de 37 %. De 2000 à 2008, elles ont, en moyenne, augmenté de 3 % tous les ans. La crise économique a provoqué un ralentissement en 2009 mais la croissance en 2010 est supérieure à 3 % (voir Figure 6).
Dans ces conditions, le réchauffement se poursuivra avec des hauts et des bas liés aux non-linéarités des couplages entre océan, atmosphère, cryosphère et biosphère essentiellement mais sauf à parier sur un épuisement rapide de toutes les réserves énergétiques fossiles, la tendance générale ne peut être que vers un climat globalement plus chaud. De combien de degrés ? Cela dépend essentiellement des rétroactions climatiques. On vient de voir que beaucoup des rétroactions connues (mais pas toutes) étaient positives. Il n'est pas exclu que des rétroactions complexes mettant en jeu la vapeur d'eau et la convection tropicale puissent tempérer plus ou moins fortement le réchauffement à attendre, mais la preuve de l'existence même de ces rétroactions reste à trouver. L'amplitude de ces possibles rétroactions négatives est évidemment encore plus méconnue. Enfin, mis à part les nuages convectifs, il n'a pas été question ici de la rétroaction nuageuse. Ce sujet mérite à lui seul un autre dossier à venir.
Remerciements : pour la rétroaction du CO2, j'ai amplement bénéficié de l'aide de Yves Dandonneau, ancien directeur adjoint du Locean et membre du Comité scientifique de JGOFS (Joint Global Ocean Flux Study) .