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    Conclusion provisoire sur les rétroactions et le réchauffement

    Conclusion provisoire sur les rétroactions et le réchauffement

    Que peut-on conclure des modèles et études sur les rétroactions ? Le réchauffement se poursuivra-t-il ? Voici ce que l'on peut en dire, à l'heure actuelle.

    <br/>Figure 6. Émissions annuelles de CO<sub>2</sub> (en Pg de carbone par an, 1 Pg = 1GT. L’échelle de droite est en Pg de CO<sub>2</sub>, 1 Pg de CO<sub>2</sub> = 44/12 Pg de carbone). Le climat tend à un réchauffement global. © D’après Friedlingstein <em>et. al.</em> 2010, <em>Nature Geoscience</em>


    Figure 6. Émissions annuelles de CO2 (en Pg de carbone par an, 1 Pg = 1GT. L’échelle de droite est en Pg de CO2, 1 Pg de CO2 = 44/12 Pg de carbone). Le climat tend à un réchauffement global. © D’après Friedlingstein et. al. 2010, Nature Geoscience

    Réchauffement climatique : le climat sera plus chaud

    Les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas, au contraire : depuis 1990, les émissions annuellesannuelles ont augmenté de 37 %. De 2000 à 2008, elles ont, en moyenne, augmenté de 3 % tous les ans. La crise économique a provoqué un ralentissement en 2009 mais la croissance en 2010 est supérieure à 3 % (voir Figure 6).

    Dans ces conditions, le réchauffement se poursuivra avec des hauts et des bas liés aux non-linéarités des couplages entre océan, atmosphèreatmosphère, cryosphèrecryosphère et biosphèrebiosphère essentiellement mais sauf à parier sur un épuisement rapide de toutes les réserves énergétiques fossilesfossiles, la tendance générale ne peut être que vers un climat globalement plus chaud. De combien de degrés ? Cela dépend essentiellement des rétroactions climatiques. On vient de voir que beaucoup des rétroactions connues (mais pas toutes) étaient positives. Il n'est pas exclu que des rétroactions complexes mettant en jeu la vapeur d'eau et la convection tropicale puissent tempérer plus ou moins fortement le réchauffement à attendre, mais la preuve de l'existence même de ces rétroactions reste à trouver. L'amplitude de ces possibles rétroactions négativesrétroactions négatives est évidemment encore plus méconnue. Enfin, mis à part les nuagesnuages convectifs, il n'a pas été question ici de la rétroaction nuageuse. Ce sujet mérite à lui seul un autre dossier à venir.

    Remerciements : pour la rétroaction du CO2, j'ai amplement bénéficié de l'aide de Yves Dandonneau, ancien directeur adjoint du Locean et membre du Comité scientifique de JGOFS (Joint Global Ocean Flux Study) .