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    Vous êtes-vous déjà demandé à quoi pouvait bien servir le long cou des reptilesreptiles marins contemporains des dinosaures, comme les célèbres plésiosaures ? Et surtout, ils semblent étonnamment faciles à déchiqueter... C'est bien ce que les scientifiques viennent de confirmer ! Une étude publiée dans la revue Current Biology par des chercheurs du Staatliches Museum für Naturkunde de Stuttgart (Allemagne) présente des preuves irréfutables que deux de ces espècesespèces de reptiles marins préhistoriques au cou démesuré en ont effectivement fait les frais. 

    Ces fossiles appartiennent à deux espèces du genre <em>Tanystropheus</em>, <em>T. hydroides</em> (A,C–E) et <em>T. ongobardicus</em> (B,F–H), qui présentent toutes deux des côtes cervicales. La planche montre une vue d'ensemble des deux fossiles (A, B), les flèches en (B) indiquent les vertèbres et côtes brisées. La photo (C) montre la vertèbre et les côtes brisées en un même endroit, tandis que la (E) zoome sur le détail de la marque de morsure. La photo (D) montre différentes fractures et lésions de l'os, indiquées par les différentes flèches. Les photos (F), (G) et (H) révèlent quant à elles différentes traces des lésions des vertèbres et côtes. © Spiekman & Mujal (2023)
    Ces fossiles appartiennent à deux espèces du genre Tanystropheus, T. hydroides (A,C–E) et T. ongobardicus (B,F–H), qui présentent toutes deux des côtes cervicales. La planche montre une vue d'ensemble des deux fossiles (A, B), les flèches en (B) indiquent les vertèbres et côtes brisées. La photo (C) montre la vertèbre et les côtes brisées en un même endroit, tandis que la (E) zoome sur le détail de la marque de morsure. La photo (D) montre différentes fractures et lésions de l'os, indiquées par les différentes flèches. Les photos (F), (G) et (H) révèlent quant à elles différentes traces des lésions des vertèbres et côtes. © Spiekman & Mujal (2023)

    Les deux spécimens de Tanystropheus, un genre de reptiles du TriasTrias au cou gigantesque qui ne fait pas partie des plésiosaures, montrent sur leurs vertèbres et leurs côtes cervicales allongées des traces qui laissent présager une mort particulièrement violente... Ce qui n'est pas étonnant, vu leur supposé comportement de prédateurs postés en embuscade pour fondre sur des poissonspoissons imprudents. Eux aussi se rendaient vulnérables et étaient vraisemblablement des proies de choix. 

    L'examen des cous fossilisés révèle non seulement que les pauvres Tanystropheus ont été blessés par l'attaque d'un prédateur il y a 240 millions d'années, mais qu'ils ont carrément été décapités ! Les traces de morsuremorsure coïncident étrangement avec l'endroit où le cou des deux spécimens s'arrête net, alors que les restes du cou et du crânecrâne sont globalement bien conservés, et qu'il ne persiste aucune trace des autres parties de leur corps. Cette bonne préservation indique que ces restes ont été ensevelis alors que des tissus mous recouvraient encore les os, et que le détachement du cou par rapport au reste du corps a vraisemblablement eu lieu du vivant de l'animal. Le prédateur s'est probablement nourri des corps fraîchement décapités, plus charnus.

    Ces découvertes confirment une bonne fois pour toutes que ces cous gigantesques rendaient bien leurs propriétaires très vulnérables à ce genre d’attaque, mais qu'ils devaient constituer un avantage évolutif encore plus grand, puisqu'ils étaient si largement répandus. 

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