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Cela fait presque 80 ans que plus personne n'a vu l'iridescenceiridescence bleue des ailes du papillon Xerces en Amérique du Nord. Peut-on pour autant qualifier ce phénomène d'extinction d'espèceespèce ? En effet, il existe des papillons morphologiquement très similaires qui peuplent encore la côte ouest de l'Amérique du Nord mais les entomologistesentomologistes ignoraient jusque-là s'il s'agissait de la même espèce. Une équipe de chercheurs a publié dans Biology Letters les résultats des analyses ADNADN d'un spécimen Xerces collecté il y a 93 ans. L'ADN est une molécule très stable, ses fragments ont donc pu être conservés près d'un siècle dans les cellules et de minutieux « collages » ont permis de reconstituer de larges portions de la moléculemolécule.
L'étude révèle que le papillon Xerces était bien une espèce distincte du bleu argenté qui est encore observable aujourd'hui. Cette étude est cruciale car elle prouve la responsabilité la plus ancienne de l'Homme dans l'extinction d'une espèce d'insecteinsecte d'Amérique du Nord. Selon les auteurs, l'urbanisation et la destruction de l'habitat naturel du papillon bleu Xerces sont responsables de la disparition de l'espèce.
Le Dr Moreau est le directeur des Cornell University Insect Collections dans l'État de New York. Dans le cadre de cette étude, il rappelle que les insectes connaissent actuellement un déclin à l'échelle mondiale connu sous le terme d'apocalypse des insectes. La pollution des eaux, des sols et de l'air, la destruction des habitats et l'introduction d'espèces invasivesespèces invasives sont parmi les résultats des activités anthropiques responsables de l'apocalypse des insectes. Les conséquences écologiques de ce déclin sont désastreuses mais de plus en plus de pratiques permettent d'enrayer cette tendance.
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