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    Déambulant au cœur de la savane, la girafe surplombe régulièrement son environnement. Sa grande taille lui fait-elle courir le risque d'être frappée par la foudrefoudre ? En tant que point le plus haut, cela semble possible. Mais cette question n'est pas documentée dans la littérature scientifique. Ciska Scheijen, qui étudie la girafegirafe dans une optique de conservation, a effectué le premier pas vers une réponse. Elle a publié dans African Journal of Ecology la première étude de deux girafes, probablement mortes foudroyées.

    Dans le parc Rockwood, en Afrique du Sud, deux femelles ont été retrouvées mortes le lendemain de violents oragesorages. L'une d'elles présentait une large fracture distinctive sur le crânecrâne, suggérant un coup de foudre direct. Bien qu'aucune trace de brûlure n'ait été observée, un autre indice corrobore l'hypothèse de l'éclairéclair : l'odeur d'ammoniacammoniac. Les deux girafes sentaient fortement l'ammoniac, ce qui a auparavant été associé à la mort par la foudre.

    « Je ne dirais pas que les ossicônesossicônes [les deux protubérances entre les oreilles, ndlr] en soi agissent comme un paratonnerreparatonnerre, mais la hauteur imposante des girafes le pourrait », a proposé Ciska Scheijen à IFLScience. Elle suppose que la seconde girafe serait morte par flashflash latéral - ce qui survient si l'on est proche d'un objet frappé par la foudre - ou par potentiel de pas, une décharge se déplaçant dans le sol. Reste à savoir si les girafes ont adapté leur comportement aux risques que leur taille leur fait encourir lors d'un orage.

     

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