Malgré l'opposition de certains groupes de défense des animaux, la stratégie retenue par les services du Parc National des Channel Islands pour restaurer l'état naturel de ces îles sur la côte Ouest des Etats-Unis a payé.

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    Après avoir régulièrement retiré chats, moutons, lapins et autres cochons depuis les années 1970, les rats noirs (Rattus rattus) restaient la dernière espèce non native à occuper le petit archipel d'Anacapa.

    Mais un projet de deux ans, achevé l'automneautomne dernier, a permis d'éradiquer par le poison quelques 3000 de ces rongeursrongeurs.

    Six mois plus tard, aucun ne montre plus le bout de son museau et d'autres espèces, jusqu'alors menacées, ont retrouvé de la vigueur.

    En tête de liste le guillemot de Xantus (Synthliboramphus hypoleucus) dont les biologistes viennent de recenser 17 nids (un chiffre encore jamais enregistré), le lézard de Californie (Uta stansburiana) ou la souris sylvestre (Peromyscus maniculatus).

    Les autorités conviennent toutefois que l'opération n'a pas été sans heurt. Dans un premier temps, la dissémination de nourriture empoisonnée a fait des victimes non désirées, notamment 94 jeunes bruants à couronne blanche (Zonotrichia leucophrys) et des centaines de souris sylvestre.
    Un mal pour un bien, semble-t-il. Anacapa est la soixante-seizième île au monde à éliminer les rats non-natifs de son écosystèmeécosystème et la première au large des côtes américaines.