Si la transmission de maladie de l’animal à l’Homme est connue, c’est la zoonose, l’inverse est vrai aussi. Les spécialistes des grands singes, avec lesquels nous formons une même famille phylogénétique, s’inquiètent de l’arrivée possible du Covid-19 chez ces espèces déjà fragiles.


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    Les spécialistes de la conservation et de la santé des grands singes s'inquiètent des conséquences de l'épidémie de Covid-19 sur ces espèces déjà menacées. Les bonobos, les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outans forment avec l'Homme une superfamille phylogénétiquephylogénétique de primates, celle des hominidéshominidés. Nous partageons près de 95 % de notre ADNADN avec le chimpanzé, notre plus proche cousin encore vivant.

    Les scientifiques ne connaissent pas les effets que pourrait provoquer le Covid-19Covid-19 chez les grands singes, car aucun cas n'a été répertorié. Mais ce qui est sûr, c'est que l'Homme peut transmettre des maladies virales aux grands singes.

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    Notre dossier sur les grands singes

    L'arbre phylogénétique de l'Homme. © Bettman, Corbis
    L'arbre phylogénétique de l'Homme. © Bettman, Corbis

    Les grands singes peuvent mourir d’infection humaine

    La première transmission d'une virose de l'Homme aux singes a été confirmée scientifiquement en 2008. Cette année-là, des chimpanzés sont décédés d'une maladie respiratoire dans une réserve de Côte d'Ivoire. L'autopsieautopsie de deux d'entre eux a révélé la présence de deux souches de paramyxovirus, proches de celles circulant entre les humains.

    Plus récemment, entre décembre 2016 et janvier 2017, des chimpanzés ont été infectés par un coronavirus humain, appelé OC43. Le virus n'avait provoqué que des symptômessymptômes mineurs chez les singes, comme des éternuements et de la toux.

    Dans une lettre publiée dans Nature, Thomas Gillespie et Fabian Leendertz, tous les deux membres du Great Ape Health Consortium, recommandent de suspendre toute activité touristique impliquant les grands singes et de réduire les recherches de terrain pour limiter le risque de contaminer ces espèces, déjà menacées, avec le Covid-19.