Autour du nucléaire, le débat fait rage. Un peu plus encore en ces temps de campagne présidentielle. Les travaux dévoilés aujourd’hui par des chercheurs pourraient nous éclairer sur la question au-delà des postures politiques franco-françaises.


au sommaire


    Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) l'affirme : si nous espérons maintenir le réchauffement climatique anthropique dans la limite de plus 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, nous devons atteindre le zéro émissionémission nette -- de gaz à effet de serre --  d'ici 2050. Pour y arriver, nous pourrons compter sur la production d'électricité renouvelable solaire ou éolienne. Mais un autre moyen devra être mobilisé, affirment aujourd'hui des chercheurs de la Carnegie Institution for Science (États-Unis) : le nucléaire.

    Des études antérieures avaient conclu que 80 % de réduction de nos émissions de carbonecarbone pouvaient être atteints grâce au solaire et à l'éolien. À condition de travailler au déploiement massif de capacités de stockage de ces productions qui varient avec la météométéo, de renforcer les réseaux et de multiplier les infrastructures. Pour atteindre les 100 %, il faudra plus de cordes à notre arc énergétique, confirment aujourd'hui les chercheurs.

    Solaire, éolien et nucléaire

    Pour la plupart des pays, assurent-ils, le recours à l'énergie nucléaire pourrait permettre une transition plus rapide vers le zéro carbone. Pour les pays dont les ressources éoliennes sont faibles, notamment, comme le Brésil. Aux États-Unis, en revanche, le nucléaire ne devrait être déployé qu'en fin de processus, pour éliminer les dernières émissions de carbone du secteur de l'énergieénergie.

    Les chercheurs notent par ailleurs qu'aux prix actuels, le nucléaire apparaît comme le moyen le moins cher d'éliminer les gaz à effet de serre générés par les productions électriques. Au moins jusqu'à ce que les technologies de stockage d'énergie deviennent très bon marché. Alors l'éolien et le solaire pourraient potentiellement devenir la voie la moins coûteuse vers un système électrique à zéro émission.