L’Islande est célèbre pour ses volcans. Face à un risque d’épuisement de ses ressources énergétiques, l’État britannique souhaiterait s’associer avec ce pays pour tirer parti de sa richesse en énergie géothermique. Un câble de plusieurs milliers de kilomètres devrait alors être installé sous la mer.

au sommaire


    Un nuage de cendres et de vapeur d'eau s'élève au-dessus du cratère du volcan Grimsvotn, en Islande, le 24 mai 2011. ©AFP Photo / Bjorn Oddsson

    Un nuage de cendres et de vapeur d'eau s'élève au-dessus du cratère du volcan Grimsvotn, en Islande, le 24 mai 2011. ©AFP Photo / Bjorn Oddsson

    Le Royaume-Uni veut tirer parti des ressources géothermiques de l'Islande, la patrie du feufeu et de la glace, où grondent les volcans Eyjafjöll et Katla. Les Britanniques négocient l'installation de câbles sous-marins chargés d'acheminer de l'électricité entre les deux pays, a déclaré jeudi à l'AFP le secrétaire d'État britannique à l'ÉnergieÉnergie, Charles Hendry.

    « Nous voudrions nous associer à l'Islande car le pays regorge d'énergies géothermiques et peut les exporter à grande échelle », a expliqué Charles Hendry. « Nous en sommes encore au stade de pourparlers mais je vais me rendre à la fin du mois de mai en Islande afin de poursuivre les négociations commencées l'année dernière », a-t-il ajouté.

    Des milliers de kilomètres de câbles sous la mer seront nécessaires pour que le Royaume-Uni puise son énergie dans les volcans islandais. Ces câbles sous-marins permettent les échanges d'énergie avec un faible taux d'émissionémission de carbone.

    Le champ géothermique de Krafla en hiver (Islande). © Ásgeir Eggertsson, <em>Wikipédia Commons</em>

    Le champ géothermique de Krafla en hiver (Islande). © Ásgeir Eggertsson, Wikipédia Commons

    Les ressources énergétiques du Royaume-Uni s’épuisent

    Le Royaume-Uni a historiquement toujours été indépendant mais ses ressources s'épuisent et « le XXIe siècle est sans aucun doute le moment d'explorer ces méthodes d'exploitation d'énergie », a ajouté le secrétaire d'État. Cette île possède déjà des câbles la reliant aux Pays-Bas et à la France mais les autorités cherchent à agrandir davantage ce réseau.

    « Nous serons amenés à être de plus en plus dépendants des ressources provenant de nos voisins, notamment au niveau de l'électricité. Nous nous devons de nous diversifier afin de ne pas être dépendants d'une seule énergie », a encore indiqué le secrétaire d'État.

    Des négociations sont également en cours pour relier le Royaume-Uni et l'île anglaise d'Aurigny dans la Manche (en anglais Alderney). Selon Charles Hendry, « si un accord aboutissait, ce serait une opportunité de taille car les côtes de l'île peuvent produire énormément d'énergie marémotrice ».