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Les hommes et l'électricité sont revenus dans la centrale de Fukushima Daiishi. Après l'évacuation qui a suivi les émissionsémissions de fumée (apparemment inexpliquées) dans les réacteurs 2 et 3, le personnel est retourné au labeur, les uns pour tenter de vérifier les systèmes de refroidissement des réacteurs et des piscines de stockage du combustiblecombustible, les autres pour continuer à déverser des tonnes d'eau de mer lancée par des canons à eau. Les réacteurs 5 et 6 sont, eux, alimentés par des groupes électrogènes et maintenant par une ligne électrique. Les systèmes de refroidissement y sont opérationnels.
Alimentée en courant, la salle de contrôle du réacteur 3 peut être utilisée par le personnel. Des hélicoptèreshélicoptères survolent les réacteurs dont le toittoit est effondré pour mesurer par infrarougeinfrarouge la température de l'eau des sept piscines de refroidissement. Entre le 20 et le 22 mars, la plus froide était à 36°C et la plus chaude à 60°C selon les données publiées dans le dernier bulletin de l'IRSN (Institut de radioprotection nucléaire). L'eau des piscines semble donc rester loin de l'ébullition, ce qui découvrirait complètement les barres de combustible et ferait grimper rapidement leur température, jusqu'à les faire fondre. En revanche, l'état du réacteur 1 inquiète l'exploitant Tepco, qui a annoncé une hausse importante de la température.
Pour autant qu'on puisse en juger et à part, peut-être, pour le réacteur 1, ce bombardement aqueuxaqueux intensif et la mise en route de système de refroidissement portent leurs fruits.
Pas de danger en France
Les mesures de radioactivité autour de la centrale indiquent des taux parfois élevés et, pour la première fois, dans l'eau de mer jusqu'à une centaine de kilomètres de la côte japonaise. La contaminationcontamination est portée par l'iodeiode 131 et le césiumcésium 134, imposant des contrôles sur les produits de la mer.
Quant au panache radioactif dont on parle beaucoup, il a suivi la route prévue, c'est-à-dire un déploiement vers l'est. Après avoir traversé l'océan Pacifique, il a survolé les États-Unis et les Antilles et vogue actuellement au-dessus de l'Atlantique. La NOAA (National Oceanic and Atmospheric AdministrationNational Oceanic and Atmospheric Administration)) a établi la trajectoire de ce panache et mesuré la radioactivitéradioactivité ambiante. Les résultats ne sont pas inquiétants, selon l'EPA (Environmental Protection Agency).
Hier, l'IRSN prévoyait en France pour mercredi ou jeudi des taux d'activité du césium 137 d'un millième de becquerelbecquerel par mètre d'airair, soit un niveau très faible. La Criirad, un institut indépendant, a réalisé des estimations. L'organisme affirme dans un communiqué (PDF) que « le risque par les masses d'air contaminé sera négligeable », précisant les doses à prévoir. « Une personne (adulte ou enfant) qui respirerait l'air contaminé 7 jours durant recevrait une dose de rayonnement inférieure à 1 μSv (microsieviert), soit un niveau de dose négligeable. En prenant une marge de sécurité par rapport à l'évaluation de l'IRSN (soit 10 mBq/m3 en césium 137 au lieu de 1 mBq/m3), les doses s'élèvent à 2 μSv pour l'adulte et à 8 μSv pour l'enfant. »
La CriiradCriirad conclut : « la mise en œuvre de contremesures, notamment la prise de comprimés d'iode stable, n'est pas justifiée ». Inutile de se lancer dans une course aux pilules d’iode, donc...